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La lettre du mois du CCD. Avril 2015. Face au risque d'un chaos sans nom, appel à un sursaut de conscience, de vigilance et de responsabilité.


La lettre du mois du CCD. Avril 2015. Face au risque d'un chaos sans nom, appel à un sursaut de conscience, de vigilance et de responsabilité.
Face au risque d'un chaos sans nom, appel à un sursaut de conscience, de vigilance et de responsabilitéL'actualité de ce mois d'avril 2015 a été dominée par les mascarades des procès judiciaires relatifs aux dossiers de la grande corruption, tels ceux l'autoroute Est-Ouest, de Sonatrach et autres Khalifa-Bank... ; mais aussi, par les atteintes aux Droits de l'Homme, la répression des contestations populaires comme celle contre la Gaz-de-Schiste à In-Salah, ou les emprisonnements des militants politiques de diverses associations, telle que celle des chômeurs.Un contexte lourd , fait d'incertitudes , d'improvisations, d'immobilisme, de violence quotidienne, de mal-vie et de risques permanents et réels, d'explosion sociale généralisée à tout moment, du fait d'un régime sans projet politique, piégé par sa propre illégitimité et paralysé par le rejet total qu'il inspire au peuple. Un régime aux abois qui en est réduit quotidiennement à vouloir prouver qu'il existe, à travers de faux messages présidentiels et autres manipulations médiatiques immorales, s'acharnant à montrer à la Télévision publique, un vieil homme malade et impotent, égaré et en dehors du temps. Un régime sans partage, composé d'hommes sans foi ni loi ni principes, dont le seul idéal politique est de se servir ? et de servir leurs gangs respectifs ? au mieux de leurs intérêts, par le jeu de l'influence, du népotisme et de la compromission, y compris avec l'étranger ; ceci grâce à une économie totalement désarticulée, exclusivement basée sur la rente pétrolière, sans aucun impact sur le développement ni sur le quotidien du citoyen.Sans préjuger du verdict de l'affaire de l'autoroute Est-Ouest , il est certain que cette parodie de justice se terminera par le blanchiment des véritables responsables de ce hold-up caractérisé et organisé au plus haut niveau du pouvoir. Le « petit juge » missionné dans cette affaire l'a reconnu et a planté le décor, il « ne peut convoquer un ministre et encore moins un général » ! Avec cette phrase pleine de courage et de non-dits a l'intention des avocats : ne baissez pas les bras, continuez à vous battre ! Aussi lourd soit cet aveu d'un magistrat en charge d'un des plus gros scandales de corruption dans ce pays, il renseigne encore une fois sur le peu de crédibilité de cette justice, de son inefficacité et surtout de son incapacité à dire le droit. Il renseigne aussi, sur la volonté de cette justice a « dire la loi», la loi des puissants du moment, la loi des intouchables, la loi de l'oligarchie. Une justice qui sait se montrer forte et implacable quand il s'agit de juger de simples citoyens lambda, défenseurs de leurs droits, de leur dignité ou même ceux qui dénoncent ces prétendus représentants des corps constitués mafieux et ripoux. Ces « petits juges » deviennent alors de redoutables bourreaux au nom du peuple disent-ils....Même si tout a été ressassé ad nauseam sur les crimes et les forfaitures du pouvoir en place, il nous faut insister cependant sur le fait que ce pouvoir fait peser sur notre pays ? à Dieu ne plaise ? le spectre de la rupture, de l'implosion et du chaos social, car, une situation critique est en train de se mettre en place de manière insidieuse mais visible dans les comportements des différents protagonistes. Et il est à craindre que cette rupture se fasse au prix de souffrances et de dégâts considérables pouvant aboutir à l'effondrement de la Nation et à la désintégration de l'Unité nationale déjà bien malmenée par les événements de Ghardaïa, ou par les visées séparatistes de certains aventuriers.... Sans compter d'autres foyers de tensions qui risquent de surgir çà et là ; c'est pourquoi, et afin d'éviter à notre pays et à notre peuple encore des souffrances et le risque d'un chaos sans nom, le CCD en appelle à un sursaut de conscience, de vigilance et de responsabilité de la part de tous ceux et de toutes celles qui ont l'Algérie comme seul refuge, comme seul pays pour eux et pour leurs enfants afin de mettre en échec les politiques criminelles de cette oligarchie militaro-financière qui a déjà préparé par le vol et la rapine sa retraite honteuse dans les capitales occidentales ou ailleurs dans le monde.Le CCD en appelle au peuple Algérien, à la jeunesse Algérienne, de rester solidaire, de s'organiser dans une large dynamique afin d'imposer le changement et de sauver notre pays avant qu'il ne soit trop tard.AlgerAvril 2015Comité de Coordination du CCD* facebook* twitter


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