Algérie - A la une


La grève continue
Un débrayage, qualifié d'illégal aussi bien par la direction que par la partie des travailleurs qui s'y oppose, mais qui perdure quand même.Depuis le 21 juillet 2014, les 215 travailleurs de la Chemiserie du Centre, sise à Larbaâ Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou, sont les otages d'un conflit qui semble à tous points de vue inextricable. La crise dans laquelle se débat cette entreprise perdure depuis plus de deux mois. Elle ne cesse de prendre des proportions qui ne font qu'éloigner les éventuelles solutions. Le conflit oppose une partie du personnel à la direction. Tout a commencé par une grève mais aussi par une action initiée par une partie des employés consistant à empêcher les responsables de la Chemiserie d'accéder à l'intérieur de leurs bureaux, en guise de protestation. Une action qui a attisé le feu puisque les membres de la direction ont pris la décision de recourir à la justice suite à cette action musclée jugée «inacceptable». Puis, les autres employés, qui n'adhèrent pas à la démarche du mouvement de protestation, sont montés au créneau afin de dénoncer ce qu'ils qualifient de prise d'otages. Le scénario ne s'arrête pas à ce niveau puisque le secrétaire général de l'Union de wilaya de l'Union générale des travailleurs algériens vient également de prendre position par rapport à ce conflit. Ce responsable est sorti de sa réserve afin d'exprimer sa volonté de tout mettre en oeuvre en impliquant la section syndicale Ugta de ladite entreprise. L'objectif: régler le problème et permettre aux machines de tourner de nouveau. Cette sortie du premier responsable de l'Ugta à l'échelle de la wilaya de Tizi Ouzou intervient au lendemain d'un rassemblement qui a été observé devant le siège de l'Union de wilaya-Ugta (au centre-ville de Tizi Ouzou) par une partie des travailleurs afin «d'exprimer leur ras-le-bol quant au blocage qui ne veut pas prendre fin au sein de leur usine». Les travailleurs, qui ne sont pas partie prenante de la grève mais en subissent les conséquences, ont demandé de rencontrer le responsable syndical auquel ils ont exposé leurs préoccupations. C'est surtout l'appréhension de perdre leur gagne-pain qui est derrière les réactions de ces derniers. Actuellement, l'usine est à l'arrêt depuis trois mois à cause du débrayage. Ce sont plus de 200 familles qui risquent, du jour au lendemain, de se retrouver sans ressources. Ce groupe de travailleurs dit avoir été entraîné à son corps défendant dans un conflit avec lequel il n'a absolument rien à voir. Il précise même que le mouvement de protestation en question n'est l'oeuvre que d'une trentaine de travailleurs sur les 215 qu'emploie la Chemiserie du Centre. Il y a lieu de rappeler que les initiateurs de cette grève et des autres actions de protestation exigent carrément le départ de l'actuel directeur. L'une des raisons ayant poussé les travailleurs à radicaliser leur mouvement, c'est le fait que des membres de la section syndicale aient été suspendus par la direction après qu'ils eurent initié la grève. Un débrayage, qualifié d'illégal aussi bien par la direction que par la partie des travailleurs qui s'y oppose, mais qui perdure quand même. La question reste de savoir qui des deux parties des travailleurs a raison'





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