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L'investissement à l'ordre du jour



L'investissement à l'ordre du jour
Des rencontres sont organisées pour encourager l'implantation en Algérie de projets d'investissement portés par des binationaux.La volonté d'investissement et de partenariat existe. Ce qui nous manque, ce sont les espaces de rencontre et de concertation, un cadre pour canaliser les énergies». Tel est le constat fait par de nombreux jeunes entrepreneurs algériens et franco-algériens lors d'une série de rencontres qui ont eu lieu du 23 au 25 mai au complexe Le Rocher, à Boumerdès. Ce regroupement, le premier du genre à l'échelle nationale, a été organisé par l'Association nationale des échanges entre jeunes (ANEJ) et en collaboration avec l'association Maison de l'Algérie qui active en France.Cette initiative a été une opportunité pour échanger les expériences des uns et des autres et détecter les chances de partenariat entre porteurs de projets des jeunes deux rives de la Méditerranée. L'ANEJ fait état de 1900 porteurs de projets détectés, dont 300 ont été accompagnés par l'association. Mais seulement 30 projets ont bénéficié de financement.Les intervenants n'ont pas manqué de relever les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés. Du côté algérien, les promoteurs ont déploré le manque d'accompagnement et la complexité des démarches administratives pour concrétiser leurs projets sur le terrain. «Les décisions portant l'octroi d'un quota de 20% des projets d'opérateurs publics aux micro-entreprises de jeunes ne sont pas appliquées», a précisé le président de l'Anej, M.Sahel.Pour les binationaux, les problèmes ne résident pas en haut lieu, mais au niveau des services administratifs locaux devant ?uvrer pour la promotion des investissements. Ismaïl Chaoua, PDG du groupe I.Net spécialisé dans le nettoyage industriel et la production des produits de nettoyage biodégradables, affirme avoir frappé à toutes les portes pour s'installer en Algérie. En vain. «Notre groupe emploie plus de 200 personnes en France. Nous exportons vers les pays du Maghreb. J'ai voulu réaliser une unité de fabrication en Algérie pour y créer des postes d'emploi, de la richesse et faire profiter mes concitoyens du savoir-faire acquis dans le domaine.Malheureusement, les démarches n'étaient pas faciles. En 2013, j'ai tenté de m'installer dans l'Est algérien, à Annaba, mais on a eu beaucoup de difficultés avec les autorités locales. Finalement, le projet est tombé à l'eau car toutes les portes étaient fermées devant nous», regrette le promoteur. Face à ces contraintes, Ali Sahel se dit prêt, à travers l'association ANEJ, à accompagner les jeunes binationaux qui veulent venir investir en Algérie. «On veut bien connaître leurs préoccupations et être leurs interlocuteurs vis-à-vis des autorités», assure-t-il.Cependant, la bonne volonté ne suffit pas. «La décentralisation de la décision dans le secteur de l'investissement n'est pas encore à l'ordre du jour. Il reste des réticences et des réserves. D'ici là, nous souhaitons être un facilitateur pour les investisseurs binationaux», dira le président de l'ANEJ, estimant que rien n'est encore entrepris pour inciter la diaspora à venir investir en Algérie.


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