L'inculpe principal a écopé de la peine capitale à Guelma

La salle d'audience du tribunal criminel près la cour de Guelma était pleine à craquer car l'affaire enrôlée ce jour-là avait jeté émoi et consternation au sein de la population et avait défrayé la chronique locale au moment des faits. Selon l'arrêt de renvoi, B. Mohamed, 54 ans, père de famille, cambiste et commerçant établi rue Jugurtha au chef-lieu de wilaya, avait mystérieusement disparu le 29 novembre 2012. Il aurait téléphoné à son épouse pour lui demander de remettre une forte somme d'argent à une personne, puis quelque temps plus tard, il la rappelle pour annuler sa demande. Selon son épouse, Mohamed était désespéré et il lui apprenait qu'il était séquestré dans un endroit désert qu'il lui décrivit. Affolée, cette dernière avise les services de sécurité et dépose plainte pour disparition de son époux. Les gendarmes déclenchent une enquête et parviennent à la faveur de patientes investigations à identifier, localiser et appréhender trois individus qui passèrent aux aveux. Ils déclarèrent qu'ils avaient tendu un piège à leur victime à qui ils avaient proposé une transaction commerciale. B. Mohamed fut séquestré dans une ferme appartenant à l'accusé principal, Abdelhak S., 53 ans, investisseur dans le secteur du tourisme, et sise dans la commune de Bouhamdane, à une trentaine de kilomètres de Guelma. Aidé de son neveu Nacer S., 33 ans et de Samir Z., 47 ans, l'inculpé principal tortura atrocement son otage qui sera étranglé puis abandonné au niveau de la mechta Béni Adi, rattachée à l'agglomération Salah-Salah, commune de Medjez Amar, à quelques encablures de Guelma. Le cadavre mutilé fut retrouvé par les services de sécurité. Présentés au magistrat instructeur près le tribunal de Guelma, les trois accusés ont été écroués pour association de malfaiteurs, enlèvement, séquestration, détention, demande de rançon et meurtre prémédité.