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L'heure est tout simplement aux actes



L'heure est tout simplement aux actes
Les solutions existent ainsi que la série des mesures à prévoir dans la lutte contre le phénomène de la violence dans les stades de football et aux alentours en Algérie.Les recommandations des différents séminaires, colloques et autres commissions, dont le dernier symposium sur ce thème organisé par la DGSN, il y a quelques années, et les décisions prises par le ministère des Sports et celui de l'Intérieur, doivent avoir une réelle application sur le terrain et une implication sans faille de tous les partenaires, notamment les clubs et les instances du football à qui incombe la grande responsabilité dans l'organisation et la gestion des rencontres. Mais il y a, aussi et surtout, la société et le rôle que doivent jouer les parents, l'école et la mosquée, trois éléments fondamentaux de la société. S'ils faillent à leurs missions, la tâche ne pourra être que difficile pour les animateurs directs du football, quelques soient les efforts fournis. Toujours est-il que des solutions existent à plusieurs niveaux. Parmi les solutions proposées par la DGSN, on citera, l'organisation de cycles de formation au profit des agents de l'ordre, appelés à assurer la sécurité, les jours des matchs, afin de les roder à la gestion et à la manière d'affronter les foules des supporters. On aurait pu éviter la mort d'Albert Ebossé si les joueurs étaient restés au centre du terrain et que les services de sécurité avaient dégagé les supporters des tribunes. Aussi, il y a un travail de sensibilisation et de proximité auprès des groupes de supporters, avant même les rencontres de football. La mise en place d'une banque de données qui renfermera tous les renseignements utiles concernant les rencontres jouées et à venir, avec la constitution d'un fichier par ville, par stade, par club et autres. A cela, on pourra ajouter d'autres organisation d'actions de prévention et de dissuasion des rencontres à risque, en concertation avec tous les partenaires locaux (dirigeants à l'entrée des stades, filtrage des entrées, fouilles systématiques, séparation nettes des supporters dans les tribunes et en dehors, stadier en tenue... Il y a aussi la mise en ?uvre d'un dispositif d'intervention immédiate des forces de l'ordre en cas d'incidents, aide aux clubs dans leurs démarches judiciaires, en particulier pour dépôt de plainte et de soutien aux victimes. Aussi, il a été prévu dans le cadre de l'emploi jeunes, le recrutement par les clubs, d'agents et d'animateurs formés pour la prise en charge des supporters au niveau des quartiers pour les actions de prévention et dans le but de les sensibiliser et de les informer sur les risques encourus en cas de délits. Aider les responsables bénévoles à consacrer plus de temps à leurs clubs par des dispositions réglementaires. Tout cela a été minutieusement élaboré théoriquement par les services de la DGSN pour la formation spécifique des dirigeants et aux autres gestionnaires au niveau des clubs concernant les thèmes liés à la violence des supporters, escorte des supporters de leur point d'arrivée (gare routière, gare ferroviaire...) jusqu'au stade et après la rencontre jusqu'à ce qu'ils quittent la ville ou le quartier. Il a été convenu d'alourdir les sanctions contre les fauteurs de troubles et contre les clubs dont les supporters ont des comportements violents ou responsables directs de troubles et d'incidents, ce qui donnerait à réfléchir aux dirigeants. Prévoir des actions diverses de fair-play avant, pendant et après les rencontres pour faire tomber toute pression supplémentaire susceptible de déclencher des dérapages comme l'entrée des deux équipes avec chacun le drapeau aux couleurs de l'adversaire, l'entrée des joueurs des deux équipes mélangés les uns aux autres, la poignée de main obligatoire entre tous les joueurs avant la rencontre, les échanges de fanions, fleurs et cadeaux, collation d'après matchs, banderoles et affiches appelant au fair-play, distribution de bulletins ou de tee-shirts frappés de slogans positifs, une meilleure gestion de la billetterie et limitation des entrées selon la capacité des stades, l'interdiction d'entrée au stade aux enfants, même accompagnés, dans certains cas, lorsque les conditions de sécurités ne sont pas assurées à 100%, l'interdiction d'entrée aux stades aux personnes déjà fichées et reconnues d'être des fauteurs de troubles ou des récidivistes, l'amélioration des conditions d'accueil des supporters en dehors et à l'intérieur des stades avec filtrage à l'entrée comme dans un aéroport. La DGSN en collaboration avec les responsables sportifs ont parlé de l'ouverture de tous les guichets dans le cas où ils sont nombreux, augmenter leurs nombres, s'ils sont insuffisants, prévoir des points de vente avant le match et à travers plusieurs endroits de la ville tout en assurant le quota de billets pour les supporters de l'équipe adverse. Protéger les arbitres et les joueurs de l'équipe adverse en veillant à ce que la main courante soit toujours dégagée, prévoir de grosses récompenses pour le fair-play, que ce soit pour les clubs, les joueurs ou les supporters sans oublier l'implication réelle et sincère des médias dans les actions d'éducation, de prévention et de sensibilisation. Pour sauver notre football, l'heure est actuellement aux actes et non pas aux constats et aux discours. Le traitement de la violence dans les stades passe inéluctablement par l'amélioration des conditions d'accueil et la construction de nouvelles infrastructures à même de recevoir un grand nombre de supporters.


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