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L'heure de rendre des comptes



L'heure de rendre des comptes
La saison des fêtes traditionnelles commence dans la wilaya de Tizi Ouzou. La direction de la culture, la wilaya, l'Assemblée populaire de wilaya et autres organismes s'activent pour réussir les éditions de ces fêtes, mais est-il suffisant de festoyer' A l'évidence non. Car encore faudrait-il que les conditions s'y prêtent. Les budgets de l'Etat dépensés sur ces activités sont largement justifiés. Ce qui ne l'est cependant pas, sont les résultats médiocres récoltés après une décennie de lancement de cette politique d'encouragement. Les arbres tant célébrés à coups de milliards ne donnent toujours pas de fruits. Ni les figues, ni les olives, ni même les cerises et autres n'arrivent à la bouche de ce consommateur national et encore moins étranger. Aujourd'hui, les spécialistes préconisent un arrêt pour l'inventaire général. Si l'argent dépensé est justifié, il n'en est pas de même pour les animateurs en charge de la promotion du produit du terroir. Il s'avère que ces dépenses sont vite jetées aux oubliettes comme d'ailleurs les objectifs attendus. L'organisation de ces fêtes, dans la plupart des cas et pas toutes à l'évidence, ne sert qu'à se remplir les poches pour les animateurs. Aucun résultat n'est visible sur le terrain. Ces derniers devraient être assignés à un inventaire. Ils doivent rendre des comptes. Les fêtes du genre doivent avoir un résultat sur le plan économique et commercial. D'un autre coté, ces fêtes généralement sans incidences sur le développement devraient, ajoutent les mêmes spécialistes, être confiées à des spécialistes du domaine et non aux spécialistes de la rapine et du siphonnement des budgets de l'Etat. Les spécialistes du domaine concerné devraient être associés au travail dans toutes ses étapes. Aujourd'hui, ces spécialistes nichés généralement dans des entreprises économiques du domaine de la Pmer, des boîtes de communication et de publicité réclament ce créneau. Il n'est pas normal que ce soit l'Etat, par voie de directions de wilaya et autres, qui s'en chargent. La méthode a, malgré la bonne foi et la bonne volonté de ces directeurs, montré ses limites. Ce sont, en règle général, ceux qui ne maîtrisent pas le domaine qui s'en chargent. Et les résultats se voient sur le terrain. Ces fêtes au lieu d'avoir un impact positif sur le développement, deviennent dramatiquement inutiles et s'avèrent être de véritables avaloirs de budgets. Sur le terrain, aucun fruit n'est exploité dans l'industrie de la manufacture, ni dans l'agroalimentaire. Il est de notoriété publique que la commercialisation de cette richesse ne trouve hélas que les voies des ancêtres pour se faire vendre. Et pour le reste, ces fruits, y compris les cerises, se clochardisent sur les trottoirs et les abords des autoroutes pour trouver acheteur. Enfin, aujourd'hui, les pouvoirs publics devraient s'interroger sur le nombre de PME créées par les promoteurs de ces fêtes et non des produits du terroir. Quel est ce label de la wilaya de Tizi Ouzou connu non pas à travers le monde, mais juste par les touristes algériens des autres régions. Depuis le lancement de ces fêtes, elles ne font hélas qu'avaler les budgets à tel point que certains jeunes n'hésitent plus à les comparer aux couleuvres pour leur voracité et leur caractère mensonger. Quand les choses retourneront à l'endroit après des décennies à l'envers'





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