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L'énergie solaire peine à trouver sa place




L'énergie solaire peine à trouver sa place
L'énergie solaire peine à trouver sa place dans l'agriculture saharienne. Pour certains chercheurs, cela s'explique par non seulement le scepticisme des agriculteurs, mais aussi par l'absence d'une politique d'encouragement. L'utilisation de l'énergie solaire est très recommandée dans le Sud où les vastes superficies constituent une contrainte majeure qui empêche l'acheminement de l'énergie électrique. L'entreprise Esafoua, électricité générale, spécialisée dans l'énergie solaire, propose des pompes, des kits solaires, des batteries et de l'éclairage public à partir de l'énergie solaire. « Nous assurons l'étude et l'installation des panneaux photovoltaïques dans les sites domestiques comme en campagne et pour les nomades », a indiqué Mohamed Seghir Reougouta, ingénieur. A ce jour, Esafoua a mis en place 400 kits et 10 pompes. « Les populations sont encore sceptiques vis-à-vis de l'utilisation de l'énergie solaire », a-t-il regretté. N'empêche, l'entreprise a conclu un partenariat prometteur avec un investisseur français. « Notre projet a un apport certain sur l'économie, l'écologie et l'aspect social », a précisé Michel Sabatier, investisseur français, présent pour la troisième fois au salon Sud Agral. Le projet de pivot de pomme de terre fonctionnel grâce à l'énergie solaire est le nouveau projet issu de ce partenariat. Un modèle était d'ailleurs exposé au salon. Esafoua a également développé un four fonctionnant avec l'énergie solaire. Rekibi Fouzi, chercheur à l'université de Biskra, a exposé une étude sur « la production de la pomme de terre sous serre » et a conclu que cette méthode « épargnera aux agriculteurs les coûts de traitement des produits phytosanitaires, de fertilisation et de la main d'?uvre ». « Les serres contribuent à maîtriser les coûts de production et c'est l'une des recommandations recherchées par le marché de l'Union européenne », a souligné le chercheur. Pour Kechekouche, chercheur de l'université d'El Oued, l'utilisation des énergies solaire, thermique et éolienne permettra aux agriculteurs de s'équiper pour avoir l'alimentation en énergie électrique, en ressource en eau et même de distillation de l'eau. Le chercheur souhaite l'installation d'une tour solaire à El Oued de 200 mégawatts pour régler définitivement les problèmes énergétiques évoqués par les agriculteurs. « L'Algérie dispose d'énergies renouvelables suffisantes pour faire fonctionner le monde entier », a-t-il estimé.Mécanisation du secteurLa mécanisation de l'agriculture a également été présente dans ce salon. Lid Agriculture, une filiale du groupe CPH, présente une gamme de matériel d'irrigation, d'aspiration, de filtration et autres outillages susceptibles de combler le manque de main-d'?uvre. Lid Agriculture propose ainsi une ramasseuse et une récolteuse d'olives. L'entreprise aspire à « fournir des outils adaptés aux conditions climatiques du Sud ». Innovex propose aux agriculteurs du Sud un matériel d'emballage de dattes, d'olives, de fromage et de pomme de terre. « La matière première de notre emballage permet de préserver le goût, la qualité et la durée de l'élément. Ce sont aussi de nouveaux emballages adaptés aux marchés internationaux ». Agro Mosta propose des engrais spécifiques pour le Sud algérien. « Ce sont des engrais spécifiques contenant des molécules destinées aux sols légers », a expliqué le propriétaire de la boîte, qui en est à sa deuxième participation au salon.


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