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L'antique Rusguniae renaît progressivement de ses cendres



L'antique Rusguniae renaît progressivement de ses cendres
A la surprise et au bonheur des riverains de la ville de Tamentfoust, le vieux site archéologique reprend, peu à peu, sa place à la faveur du lancement, tout récemment, récemment, d'un plan de sauvegarde et de mise en valeur par l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger. Un projet qui vise à « déterrer », sur quelque 117 ha, une grande partie de la cité. Les premiers résultats sont là. Frappants. Sur la route longeant le Chemin des ruines de la localité, les archéologues ont réussi à faire resurgir de la terre une partie d'une grande bâtisse plus ou moins bien conservée. On y voit des bains jonchant une partie d'un thermes, des chambres, une grande salle, des murs encore bien conservés, mais c'est surtout la dalle de mosaïque qui donne tout le suc au site. De l'autre côté du lieu, sur la lisière de la route débouchant sur l'entrée de la petite ville de Tamentfoust (dépendant de la commune d'El Marsa) deux tunnels romains ont été mis au jour. Mais le chantier n'est qu'à ses premiers balbutiements. D'autres découvertes sont escomptées par l'équipe sur place. Longtemps laissée en abandon et objet de plusieurs actes de pillage, cette antique cité parmi les plus importantes en Algérie retrouve progressivement sont lustre et s'installe en droite ligne du souci des pouvoirs publics à réhabiliter l'ensemble des sites archéologiques du pays dans l'espoir d'en faire, notamment, des pôles touristiques. Pour la petite histoire, comme mentionné par plusieurs sources, Tamentefoust servait de comptoir commercial aux Phéniciens. Sous Auguste, vers 30 av. JC, elle devint une colonie pour les vétérans de la Legio IX Hispana. Sous Byzance, la ville devient le siège d'un évêché. Au VIIe siècle, la région est occupée par des tribus nomades venant d'Arabie. Au Xe siècle, sur les ruines de l'ancienne cité, Bologhine ibn Ziri fonde El Djazaïr Beni Mezghana. Au XIe siècle, la ville est occupée par la tribu arabe Thaâliba. Le cap est bien connu des navigateurs qui rentrent dans la baie d'Alger et en particulier des différentes armadas qui ont attaqué la Régence d'Alger. C'est du mouillage de Tamentfoust que Charles Quint réembarqua en 1541 après son expédition désastreuse. La ville est également connue pour son fameux Bordj, ancien fort ottoman, qui remonterait au XVIe siècle, puis reconstruit au XVIIe siècle, qui a vu, le 23 juillet 1830, se tenir l'assemblée des chefs et marabouts des différentes tribus amazighes et arabes réunis pour contrer l'invasion française.


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