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L'Algérien Omar Dehbi «réhabilité» par le Conseil d'Etat espagnol




L'Algérien Omar Dehbi «réhabilité» par le Conseil d'Etat espagnol
Le Conseil d´Etat espagnol a enfin prononcé une sentence de réhabilitation en faveur de Omar Dehbi. Ce ressortissant algérien, de nationalité américaine, avait été arrêté au mois de septembre 2010 à Barcelone sous l´accusation de blanchiment d´argent, environ 60 000 euros, au profit d´Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Depuis 6 ans, il lutte avec acharnement pour «réhabiliter son honneur» bafoué par la police espagnole. Faute de preuves établies, le juge de l´Audience nationale, Santiago Pedraz, l´avait remis en liberté contre l´avis du procureur général qui avait avancé, comme argument justifiant sa mise en détention préventive, des conversations qu´il avait eues avec son compatriote, Toufik Mizi. Le magistrat de la Haute cour d´Espagne avait estimé que «les conversations avec le présumé terroriste sont insuffisantes pour conclure à l´envoi d´argent» au profit de l´organisation terroriste Aqmi.Durant sa comparution devant le juge, Omar Dehbi avait nié en bloc toutes les accusations portées contre lui par la police : financement des activités de terrorisme, falsification de documents, blanchiment de capitaux et fraude. Sur ses conversations avec Toufik Mizi, il avait assuré que c´était un ami de très longue date avec lequel il avait «rompu» dès qu´il avait appris qu´il était recherché par la police depuis 2008 pour sa présumée participation à l´«Opération sous-marin».«J´ai aussitôt coupé toutes mes relations d´affaires avec lui, sauf au sujet d´un prêt de 1600 euros que je lui avais avancé pour l´achat de vêtements.» Or, «durant tout l´interrogatoire par la police, il n´a été question que de 1600 euros à justifier et jamais d´un transfert de 60 000 euros», soutiendra-t-il.Dès sa remise en liberté, Omar Dehbi avait décidé de se battre pour «obtenir des excuses publiques du gouvernement espagnol», faute de quoi il avait menacé de «porter l´affaire devant le tribunal des droits de l´homme de Strasbourg». Cette institution judiciaire européenne a souvent condamné l´Espagne pour ses «dépassements et violations en matière des droits des ressortissants étrangers» hors Union européenne.«Cette affaire a été aussi un enfer pour mes enfants. Mes filles sont devenues soudainement les filles du terroriste, subissant le regard impitoyable de leurs camarades de l´Institut américain de Barcelone», dira Omar Dehbi dans une interview qu´il avait accordée il y a quelques années à El Pais, le seul quotidien à lui avoir ouvert ses colonnes au moment de son «lynchage médiatique».


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