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L'Algérie en soutien et renfort à la Palestine



L'Algérie en soutien et renfort à la Palestine
Le président palestinien est à Alger depuis hier après-midi pour une visite de trois jours. Cette visite a lieu sur invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, selon l'APS. Mais elle intervient dans un contexte marqué par un renforcement de la position de la Palestine sur la scène internationale. De nombreux pays occidentaux sont pressés par leurs Parlements pour reconnaître l'Etat palestinien, au moment où le processus de paix continue de patiner à cause du manque de volonté politique de l'occupant israélien et surtout de ses agressions consécutives sur le peuple palestinien, dont la dernière date de juillet-août 2014 contre la bande de Ghaza.Cette agression a causé la mort de plus de 2 100 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. Le nombre de blessés a dépassé la barre des dix mille, sans compter les dizaines de milliers de personnes qui se sont retrouvées sans abris après 50 jours de bombardements intensifs sur cette enclave, sous blocus israélien depuis 2007. Au-delà du fait que la Palestine ait décidé de monter au créneau ces dernières semaines pour forcer la main à l'Organisation des Nations unies afin d'assumer pleinement ses responsabilités face à une colonisation israélienne qui perdure, et pour que le monde entier se décide enfin à mettre fin à l'impunité de Tel-Aviv, que vaut une visite de trois jours de Mahmoud Abbas en Algérie ' Qu'est venu chercher Abou Mazen à Alger, alors qu'il avait «zappé» l'Algérie lors de sa tournée régionale (Tripoli-Tunis-Rabat) en2010 ' Au vu des évènements récents, la visite de Mahmoud Abbas en Algérie est plus que déterminante pour les actions à venir.Le rôle historique de l'Algérie depuis 1965, comme le rappelle l'agence d'information palestinienne Wafa, impose cette halte à Alger du président palestinien, à la recherche de soutiens diplomatiques aussi bien chez les capitales occidentales que chez les Etats arabes, dont certains ne se gênent pas d'entretenir des relations diplomatiques, militaires et commerciales avec Israël, tout en reconnaissant le droit au peuple palestinien de disposer d'un Etat et d'un pays propre à lui. Alger, qui n'a jamais essayé de soutenir une faction palestinienne au profit d'une autre, semble être la seule à pouvoir renforcer le processus de réconciliation inter-palestinienne, conclu entre le Hamas et l'Organisation de libération de la Palestine en avril 2014.C'est l'avis de tous les analystes et des hauts responsables de la résistance palestinienne, qui espèrent réunir tous les mouvements palestiniens autour d'une même revendication et mettre définitivement fin à leurs différends internes. Dans sa déclaration à l'APS, le représentant du Front démocratique pour la libération de la Palestine (Fdlp) à Alger, Mohamed El Hamami, a abondé dans ce sens en affirmant que «la cause palestinienne est celle de tous les Palestiniens y compris le Fatah et le Hamas».Outre l'encouragement d'un dialogue inter-palestinien, Mahmoud Abbas a espoir à ce que l'Algérie puisse fédérer les pays arabes autour de la cause du peuple palestinien. Cependant, est-ce seulement à ces objectifs que répond la visite de Mahmoud Abbas en Algérie, dont la contribution financière demeure constante et régulière pour la Palestine ' La visite de Mahmoud Abbas a d'autres desseins. Et contrairement à ce que pensent certains commentateurs, qui pensent que le président de la République algérien veut se rattraper d'avoir «ignoré» son homologue palestinien depuis huit ans, le passage de Mahmoud Abbas à Alger a aussi un but personnel, lié à sa fonction de président de la Palestine. Le mandat présidentiel de M. Abbas s'est achevé en 2008, soit quelques mois seulement après le début du conflit entre Ramallah et le Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Ghaza au lendemain de sa victoire aux législatives de 2007. Une sombre affaire de détournement de dons octroyés par l'Algérie au gouvernement palestinien, serait à l'origine du «boycott» par M. Bouteflika de M. Abbas. C'est ce qui expliquerait, selon le site Palestine Today, l'absence de l'escale algéroise du circuit diplomatique qui avait conduit le président palestinien, en septembre 2010, de Tripoli jusqu'à Rabat, en passant par Tunis.A cette époque, la légitimité de Mahmoud était déjà entamée, sans qu'il soit écarté et liquidé de la tête de l'Autorité palestinienne. Etant aussi le secrétaire général de l'OLP, Mahmoud Abbas a pu demeurer au pouvoir depuis. Imposé sournoisement par les Etats-Unis, comme seul interlocuteur de l'Autorité palestinienne avec Israël dans le processus de paix au Proche-Orient, après la mort de l'ancien président Yasser Arafat, Mahmoud Abbas se retrouve pourtant aujourd'hui fragilisé par une opposition de plus en plus forte au sein du peuple palestinien lui-même.La visite d'Alger pourrait lui servir de véritable appui pour réunifier non seulement les rangs des factions palestiniennes, mais d'avoir un nouveau quitus de son peuple qui a perdu espoir en la viabilité d'un processus de négociations avec Tel-Aviv totalement obsolète.L. M.





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