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L'Algérie compte 40 millions d'abonnés mobiles et 20 millions de détenteurs de comptes CCP et bancaires



L'Algérie compte 40 millions d'abonnés mobiles et 20 millions de détenteurs de comptes CCP et bancaires
Le retard accusé dans la mise en ?uvre du M-Paiement (paiement via son téléphone mobile) demeure sans nul doute la meilleure illustration du désintéressement de la chose publique. Ce qu'il faut souligner avec force pour dissiper tous les amalgames, c'est que le M-Paiement n'est pas lié à la signature électronique et pourrait se faire sur simple décision de ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, et cela, bien entendu, après accord entre la Banque centrale, les autres banques et la Poste.Autrement dit, la réglementation actuelle n'est pas en cause et l'Algérie reste le seul pays du Maghreb qui n'a toujours pas adopté le M-Paiement. L'adoption de cette technologie se justifie, pourtant, pleinement lorsqu'on apprend que le pays compte aujourd'hui 40 millions d'abonnés en téléphonie mobile et plus de 17 millions de détenteurs de comptes CCP et quelque 4 millions de comptes bancaires. Le citoyen algérien continue, cependant, à être pénalisé par des files d'attente interminables auprès des guichets de la poste et autres. Il est même souvent victime du mauvais accueil au niveau des bureaux de poste souvent submergés à certaines dates ou même auprès d'autres organismes (Sonelgaz, Seaal, etc.). L'Etat aurait, pourtant, tout à gagner à mettre en ?uvre le M-Paiement, dans la mesure où les spécialistes du domaine précisent que "cela diminuera de 20% la circulation routière quotidiennement".Le citoyen déchargé de certaines obligations nécessitant des déplacements organisera, inéluctablement, son quotidien d'une autre manière et éviterait de prendre le volant le plus souvent possible. Nos interlocuteurs estiment, par ailleurs, que "le M-Paiement mettra un terme à l'absentéisme comme démontré par de nombreuses études dont les conclusions convergent vers le même constat". Moins de responsabilités au point de vue administratif impliquent systématiquement plus d'assiduité de la part des travailleurs.D'autres parties pointent, directement, un doigt accusateur en direction du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication attestant que "depuis queMme Derdouri a pris les rênes de ce département, rien de sérieux n'a été accompli, pas même l'ombre d'une stratégie claire à même de guider les intervenants du domaine et encore moins avec l'avènement de la 3G opérationnelle depuis décembre dernier". Ils iront jusqu'à dénoncer : "Même le document qui concerne la signature et la certification électronique a été concocté sans impliquer les spécialistes du domaine, notamment pour ce qui est du privé." À noter que les trois opérateurs sont intéressés par le M-Paiement et que même certains d'entre eux ont été jusqu'à déposer leur dossier au ministère de tutelle sans rien recevoir en retour. "C'est que la faillite du secteur est à plusieurs niveaux comprenant pas mal de segments sur lesquels l'Algérie aurait pu enregistrer des avancées considérables, à plus forte raison qu'il n'existe aucune contrainte, et surtout, pas d'explication plausible", insistent nos interlocuteurs qui abordent un tout autre registre concernant l'absence d'un organisme dédié à l'informatique, et s'indignent : "Nous sommes le seul pays au monde qui fonctionne sans un organisme qui s'occupe de l'informatique. C'est insensé." Du coup, chacun fonctionne à sa guise versant dans une anarchie inégalée et qui peut s'avérer être à terme dangereuse à plus d'un titre. On donnera, à titre illustratif, l'exemple d'une entreprise ou d'un ministère qui fonctionne avec du matériel de différentes marques (chinois, japonais, sud-coréen, américain, suédois, etc.). Les spécialistes du domaine expliquent que "cette cacophonie ne permet, en aucun cas, le contrôle d'une ville au niveau sécuritaire si le besoin se fait ressentir, ou du moins, cela demandera des efforts et des dépenses colossaux". L'entité dont il est question orientera justement ces choix, y compris pour ce qui est des réseaux et des systèmes. Le retard dans l'informatisation du système financier, à lui seul, laisse perplexe plus d'un, alors que cela permettra de mettre un terme au trafic et autres dépassements et donnera plus de crédibilité au pays à faire valoir auprès de l'opinion internationale en guise de signal fort à même de booster les IDE.NomAdresse email




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