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Ils réclament la dissolution de l'APC de Tamanrasset



Ils réclament la dissolution de l'APC de Tamanrasset
Les représentants de la société civile ont critiqué la gestion de l'actuelle Assemblée élue, et tiré à boulets rouges sur le P/APC de cette municipalité qui s'est noyée dans une abysse d'écueils, et ce, depuis novembre 2012.Le pourrissement de l'environnement dans lequel évolue la population de l'Ahaggar et l'arrêt total de la locomotive de développement en dépit des sommes astronomiques allouées par l'Etat dans le cadre des différents programmes accordés au Grand Sud, ont été, entre autres, les problèmes soulevés par les chefs de quartier de la ville de Tamanrasset et présentés au wali, Mahmoud Djemaâ. Lors d'une rencontre tenue récemment au siège de la wilaya, les représentants de la société civile ont critiqué la gestion de l'actuelle Assemblée élue et tiré à boulets rouges sur le P/APC de cette municipalité qui s'est noyée dans une abysse d'écueils, et ce, depuis novembre 2012.«L'argent du contribuable est dépensé d'une manière irrationnelle à Tamanrasset, à laquelle l'Etat accorde un intérêt particulier. Des enveloppes financières faramineuses sont allouées sans pour autant apporter un quelconque changement à cette commune dépourvue de toutes les commodités nécessaires pour une vie décente», s'indigne Belbali Mohammed, responsable du quartier Tahaggart Ouest. Tout en clouant les élus locaux au pilori, il renchérit : «Les signaux sont au rouge à Tamanrasset à cause des projets réalisés tant bien que mal et les opérations de développement lancées sans étude aucune et en l'absence d'une coordination avec toutes les parties intervenantes.»Le chef du quartier Matna Talat Est, Toudji Sid Ahmed a, quant à lui, jeté l'opprobre sur certains responsables «sans scrupules qui dépensent l'argent du contribuable déraisonnablement, quitte à transformer la ville en un éternel chantier, à l'exemple du projet de réhabilitation du réseau d'AEP et celui du raccordement de la commune au réseau du gaz naturel.» Le manque d'infrastructures de base dans cette collectivité, à savoir les réseaux routiers, l'éclairage public et les réseaux d'assainissement a été aussi posé sur la table lors de cette réunion à laquelle ont pris part tous les directeurs de l'exécutif.Les représentants de la société civile, qui ont demandé au premier magistrat de la wilaya de procéder à la dissolution de l'APC, origine de la léthargie et la paralysie qui frappe cette municipalité d'un plus de 100 000 âmes, ont également parlé des retards dans la livraison des logements, du phénomène des décharges sauvages, des constructions illicites et de l'ambiguïté dont souffre le dossier des aides à la résorption de l'habitat précaire (RHP). «Si on veut avancer sur le droit chemin, il nous semble impératif de dissoudre l'APC et de procéder à un changement radical du personnel de la mairie, notamment les employés en âge de partir en retraite, qui sont toujours en poste au mépris de la loi et des instructions de la République. L'absence de volonté d'améliorer le service public est spécifique à cette APC qui plonge dans des opérations douteuses et agit à son profit au détriment du citoyen et de l'intérêt général», a-t-on maugréé.Tout en évitant de répondre à cette préoccupation, le wali a préféré axer son intervention sur les projets relatifs à l'amélioration de l'environnement et du cadre de vie des habitants, ainsi que sur l'urbanisme et l'habitat. Par le biais du Directeur du logement et des équipements publics (DLEP), il a indiqué qu'il y a 4570 dossiers d'aide à la résorption de l'habitat précaire, dont 1430 sont finalisés et prêts à être financés. Au sujet des constructions illicites, le wali a promis de réexaminer le dossier, en envisageant une opération de régularisation conformément à la réglementation en vigueur. Il est utile de rappeler par ailleurs que lors d'une visite de travail menée dans la ville deTin Hinan quelques jours après son installation, Mahmoud Djemaâ s'est rendu compte de la nature des tâches à accomplir et du rythme de travail imposé à ses subordonnés et partenaires qui ont réduit la vitesse du développement communal, qui est au point mort.





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