Saïd Khellil entre en lice à Tizi-Ouzou
Saïd Khellil, pharmacien de profession, ancien du mouvement culturel berbère originel, ex-responsable au FFS et fondateur du Mouvement pour la Démocratie et la Citoyenneté (MDC), a animé hier matin une conférence de presse à Tizi-Ouzou.
Le vainqueur des législatives de décembre 1991 devant le Dr Saïd Sadi à Tizi-Ouzou, sous les couleurs du FFS, devait annoncer officiellement son entrée en lice pour les législatives de mai prochain. Il commencera par expliquer sa préférence pour l’option de liste indépendante, «plus représentative et plus démocratique que la couverture d’un parti politique», avant d’ajouter : «C’est là un acte de résistance et une action citoyenne pleine et entière. Nous voulons réhabiliter le politique dans la région et, comme par le passé, tant au MCB que dans le parti où nous avions milité, c’est là aussi un moyen de faire avancer la cause et les idées politiques que nous partageons avec plusieurs citoyens». Il abordera par la suite la décennie passée au cours de laquelle «la région a évolué dangereusement», avant d’ajouter qu’»aujourd’hui, il semble que faire de la politique c’est plutôt faire des affaires et s’enrichir. Cela est condamnable car il faut à tout prix entretenir la flamme de la liberté et de la démocratie». Et le conférencier de rappeler que «la Kabylie a participé, grandement, à la libération du pays, comme elle a toujours porté et défendu les valeurs démocratiques». Saïd Boukhari, un membre de la liste de Saïd Khellil, intervient à son tour, informant que «notre liste intitulée ‘l’Espoir’ a comptabilisé jusqu’à présent 2.500 signatures, sur un total imposé de 5.500. Autant dire que c’est presque la même chose que pour une présidentielle!» Saïd Khellil revient par la suite sur le retour du politique dans la région en disant que «le recul des partis est dû au manque de communications et aussi et surtout à ces espoirs non matérialisés chez les populations. Devant cette réalité, les prochaines législatives connaîtront un fort taux d’abstention car les gens ne croient plus aux politiques. La région ne saurait cependant se retirer du jeu politique. Elle a trop chèrement payé le droit de faire de la politique sans renoncer pour autant à ses sacrifices».
Enfin, concernant le MDC, il explique que, «devant la loi organique draconienne et devant le manque de moyens financiers, on ne pouvait organiser de congrès». M. Khellil clora sa conférence en lançant, optimiste, «nous n’abdiquerons pas !»
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Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com