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Il a été condamné à perpétuité par contumace en 2007



Il a été condamné à perpétuité par contumace en 2007
Détenu depuis son extradition de Londres, en 2013, à la prison d'El Harrach, Rafik Moumène Khalifa a été transféré jeudi à la prison de Blida en prévision du procès de Khalifa Bank qui s'ouvre aujourd'hui devant le tribunal criminel près la cour de Blida.Il devra répondre, ainsi que ses co-accusés, notamment des chefs d'inculpation de «constitution d'une association de malfaiteurs», «vol qualifié, escroquerie», «abus de confiance» et «falsification de documents officiels».Le procès Khalifa, tant attendu par l'opinion publique et particulièrement les 133 personnes, entre victimes et partie civile, se tient à partir d'aujourd'hui avec pas moins de 385 témoins convoqués. Le premier procès, rappelons-le, s'est tenu en mars 2007, abrité par le même tribunal, et s'était achevé par la prononciation de peines allant d'une année à 20 ans de prison et la relaxe d'une cinquantaine de personnes, parmi les 94 prévenus jugés en comparution. Dix autres accusés avaient été condamnés par contumace, dont l'ex-gouverneur de la Banque d'Algérie, Abdelwahab Keramane, et le principal accusé, Moumène Khalifa, alors en Grande-Bretagne depuis 2003, condamné à la prison à perpétuité. La justice avait été saisie de cette affaire après que la Banque d'Algérie eut constaté un découvert de 3,2 milliards DA dans la caisse principale de Khalifa Bank. Un établissement bancaire qui aura conduit des milliers d'épargnants privés à la banqueroute, mais aussi des organismes et des entreprises publiques qui ont subi de graves préjudices financiers. Ces derniers avaient décidé de placer des fonds considérables dans Khalifa Bank pour les résultats qu'on connaît. Ce procès sera aussi celui des aveux de M. Khalifa qui a promis de faire des révélations sur nombre de zones d'ombre restées inexpliquées en mars 2007. Des sources «proches du dossier», citées dans des médias, affirment que l'ex-golden boy est prêt au «grand déballage» en révélant la «destination d'une partie de l'argent de sa banque, une manne dont auraient profité de nombreux hauts responsables de l'Etat, et qui n'ont pas été inquiétés à ce jour». Des personnalités sont susceptibles d'être citées par le principal accusé comme Abdelmadjid Tebboune, alors ministre de l'Habitat, Mourad Medelci, Abdelmadjid Sidi Saïd ou encore l'ancien chef du MSP, Bouguerra Soltani, en tant que ministre de la Solidarité. Des personnalités politiques qui ont déjà été entendues en tant que témoins lors du premier procès. Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, assume avoir pris au nom du conseil d'administration de la CNAS une résolution pour placer 10 milliards de dinars de cotisations sociales de travailleurs à la Khalifa Bank. Quant au ministre des Finances de l'époque, et actuel président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, il a reconnu avoir «manqué d'intelligence». Pourtant, et de l'avis général, il est peu probable qu'on assiste à la convocation de ces noms. Rappelons également que la Cour suprême avait rejeté, en mars 2014, l'ensemble des recours introduits par M. Khalifa en décembre 2013. Il avait en fait introduit deux recours, l'un relatif à la peine à laquelle il a été condamné et le second concerne le contenu de l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation.





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