Hopital de Bouira

Des dizaines d'hémodialysés sont montés au créneau hier en refusant de faire leurs séances de filtrage au niveau du centre des dialysés du l'EPH Mohamed Boudiaf de Bouira, pour cause de la mauvaise qualité de l'eau et autres liquides de dialyse utilisés.«Nous refusons des soins pour cause de la mauvaise qualité de l'eau utilisée. Nous risquons nos vie», dira en colère, Foudi Belkacem, un insuffisant rénal, victime d'un attentat terroriste. Amputés des deux jambes, ce dialysé cri encore: «Ils veulent nous achever en utilisant de l'eau impropre?.». Le représentant de l'organisation nationale des retraités de l'ANP, présent sur place, a également dénoncé l'attitude des responsables du centre et de l'hôpital qui, selon lui, n'ont pas daigné répondre à leur réclamation.Il est utile de préciser que la qualité de l'eau utilisée pour diluer les solutions concentrées de dialyse constitue un élément essentiel et indispensable de l'efficacité et de la sécurité de cette thérapie. Cette précaution doit donc être prise au sérieux pour réduire et surtout éviter les risques pour ne pas dire la mortalité. Hier, toutes les séances programmées dans l'après-midi ont été annulées.Un échantillon d'eau déjà utilisée dans la matinée ont été envoyées au laboratoire pour déterminer si l'eau est propre ou non. Les insuffisants rénaux venus pour la plupart des communes lointaines de Bouira ont déploré le manque de prise en charge au niveau de ce centre. Pour le président de l'association de wilaya des hémodialysés, Rabah Izem, l'urgence est d'implanter une bâche à eau au niveau du centre Nous avons vainement tenté de joindre les responsables concernés par ce dossier.