Algérie - Revue de Presse

H’lal alihoum, H’ram Alina


Revoir les mécanismes La Fédération nationale des tra-vailleurs retraités, la FNTR, vient d’annoncer par la voix de l’un de ses secrétaires fédéraux, son intention de vouloir revaloriser les pensions des retraités, dès septembre prochain. Si la nouvelle a de quoi réjouir des citoyens, asphyxiés par les augmentations subites des fruits et légumes ainsi que celles des produits laitiers, sans compter la traditionnelle flambée des prix du mois de Ramadhan, les retraités ont toutes les raisons de penser qu’il s’agit-là de la suite du feuilleton des augmentations des salaires décidées l’année dernière. Une mesure qui a eu pour effet de provoquer une hausse généralisée des produits de consommation, induisant une chute du pouvoir d’achat, alors que la décision d’augmenter les revenus des travailleurs était censée, justement, l’endiguer. Les syndicalistes, qui se disent sûrs de faire passer cette revendication, tablent sur un taux de 6%. «Si la FNTR a suggéré l’augmentation, c’est qu’elle est assurée que la proposition va passer» dira en substance l’auteur des déclarations faites sur les ondes de la radio nationale. Une assurance lourde de conséquences, si l’on retraçait l’historique des suggestions avancées par la Centrale et qui n’ont jamais été retenues lors de négociations antérieures, mais qui ont eu, par contre, l’effet d’enflammer les prix à la consommation. Car 6% appliqués à une pension revalorisée de 10.000 dinars ne représentent que... 600 dinars par mois, une différence qui ne couvre même pas l’écart des prix provoqué par la brusque envolée de la patate. Le propos n’est pas de critiquer une mesure qui n’a pas eu le temps d’être débattue, mais de s’interroger sur les mécanismes retenus pour calculer les besoins élémentaires des Algériens. Ne valait-il pas mieux, pour éviter que les commerçants -et autres professions libérales- ne prennent prétexte sur des déclarations d’intention pour augmenter leurs revenus, de supprimer -partiellement ou totalement- des taxes qui pénalisent lourdement le consommateur et qui aurait eu le mérite d’élever réellement le pouvoir d’achat des Algériens sans provoquer la légitime réaction des commerçants qui cherchent, eux aussi à préserver le leur? Dans un contexte macroéconomique marqué par des indicateurs émeraude, n’est-ce pas là, l’occasion de revoir certaines dispositions fiscales que n’imposent que des pays asphyxiés financièrement qui n’ont pas d’autres choix que de répercuter la charge collective sur le citoyen pour renflouer le Trésor public? La FNTR, qui ne rencontrera le ministre du Travail et de la sécurité sociale qu’au cours de la première ou de la seconde semaine du mois prochain, est en train de donner -sans le vouloir- le signal de la curée. N’aurait-il pas été plus raisonnable, au vu de l’intervalle de temps qui nous sépare de cette «importante» échéance, de ne faire l’annonce qu’à la veille des négociations, alors qu’elle risque de ne pas aboutir en dépit de l’optimisme légitime des syndicalistes? A moins qu’il ne s’agisse que d’une mesure visant à absorber un mécontentement qui se profile à l’orée d’une rentrée sociale, pas comme les autres...
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