Guelma

L'insertion des personnes aux besoins spécifiques dans le monde du travail reste une tâche ardue aussi bien pour les associations que dans les dispositifs d'aide à l'emploi.C'est ce qui découle d'une journée de sensibilisation initiée par l'agence national de gestion du Micro-Credit (Angem) de Guelma, organisée mardi au siège de la DAS. «Sur les quelques 10.629 microcrédits accordés depuis 2005 à nos jours, par l'Angem de Guelma, seuls 10 handicapés en ont bénéficié.» nous a déclaré la chargée de communication de l'Agence, en marge de cette journée, et d'ajouter : «Nous avons même fait du porte à porte pour inciter cette frange de la population à entrer dans la vie active mais ça bloque !».En effet, les chiffres ont parlé et ils ne sont pas de bonne augure, d'autant que, Allel Bentoumi, président de l'association promotion et protection des personnes handicapées de la wilaya de Guelma présent à cette journée ne manqua pas de déclarer : «Oui c'est notre affaire, que de sensibiliser.Ce que je peux vous dire, c'est qu'il existe près de 5000 personnes tous handicaps confondus à travers la wilaya. Il faut déduire près de 1200 handicapés mentaux, parce qu'ils n'ouvrent pas droit aux crédits de l'Etat. Le reste ont préféré s'accrocher à leur pension de 4000 dinars. Car s'ils s'engagent dans le microcrédit de plus de 40.000 dinars, ils perdraient de facto cette pension». Notons que le crédit Angem est plafonné à 1 million de dinars et reste ouvert à toutes les franges de la société, sans aucune exception.A la question d'El Watan s'il existe une disposition spécifique ou traitement adéquat pour les personnes aux besoins spécifiques, à l'agence, on nous répond que non. En clair, pour décrocher un microcrédit Angem, il vous faut en gros une année d'attente : soit 10 jours pour l'étude du dossier, un mois pour l'habilitation et plus de 60 jours dans les meilleurs des cas, pour voir la banque accorder son crédit.