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Guelma
Les habitants de Bouhachana, commune située à 30 km au sud de Guelma ont vécu depuis le 2 décembre en cours, sous haute tension ou un simple mouvement de revendications sociales s'est transformé en bras de fer avec les autorités locales.Il était question de perturbation dans l'alimentation en eau potable, raccordement au réseau de gaz naturel et logements. Mais les choses ont vite évolué vers une demande départ de toute l'assemblée populaire et à leur tête le maire. L'intervention en nombre de la gendarmerie nationale pour rétablir l'ordre fut inévitable puisque le siège de l'APC a été pris d'assaut par les manifestants. La tension entre une frange de la population et les élus a finalement débouché sur une vingtaine d'interpellations, opérées mercredi dernier.Certaines personnes étaient accusées d'attroupement non autorisé sur la voie publique et d'autres d'avoir voulu porter atteinte à l'intégrité physique du P/APC. Dans la matinée d'hier, le petit hameau de Bouhachana, situé sur la RN 80 entre Guelma et Sedrata, habité par 6000 âmes, semblait calme. Le barrage fixe de la Gendarmerie du centre traversé par la route nationale, avait disparu, conformément au souhait des habitants. Mais pour le reste, les gens que nous avons tenté d'approcher sont restés très réservés.Ainsi, les langues se déliaient difficilement à Bouhachana car il est question d'exclusion sociale. «Le divorce entre élus et citoyens dans cette commune enclavée est bel et bien consommé malgré ce retour au calme» nous déclarent des habitants rencontrés dans l'une des rares échoppes du village. Les habitants préfèrent prendre leur mal en patience et ruminer le problème en messe basse. Et les problèmes de malvie sont nombreux.«En été, il n'y a point d'eau et en hiver, il n'y a point de chauffage et pour couronner le tout des rues et ruelles se trouvent dans une situation chaotique» concluent nos interlocuteurs. En somme une commune sinistrée. Et pourtant se ne sont pas les efforts de l'Etat qui manquent pour rendre un temps soit peu la vie moins difficile. «Un lycée y a été construit à Bouhachana au même titre qu'une station d'essence et des logements RHP», rappelle un jeune du village. Quoi qu'il en soit, cette agitation semble avoir attiré l'attention des autorités locales, trop braquée ailleurs.





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