Grève des enseignants

A la veille des compositions des trois paliers scolaires, la Fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya d'Alger interpelle le Premier ministre afin de mettre un terme au conflit qui oppose, depuis plus d'une dizaine de jours, les syndicats et le ministère de l'Education nationale.Un cri de détresse que les parents lancent pour éviter à des milliers d'élèves une année blanche à cause d'un mouvement de grève qui ne connaît pas de fin. «Cela fait six ans que des enfants sont pris en otages par des mouvements de grève cycliques. Nous exprimons notre ras-le-bol. Il est temps de mettre un terme à ces perturbations qui ébranlent l'école algérienne, qui est en danger. Nous rappelons qu'elle est une école républicaine. La grève est un droit constitutionnel, l'accès à l'instruction l'est aussi.Avec 13 syndicats dans le secteur, la tâche devient de plus en plus ardue», a souligné Mme Djamila Khiar, présidente de la Fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya d'Alger. Elle estime que les parents d'élèves ne peuvent pas rester spectateurs d'une telle catastrophe qui risque de sacrifier toute une génération d'enfants. «Ce sont des milliers d'élèves qui payent aujourd'hui un lourd tribut et des parents que ne savent plus où donner de la tête avec tout ce que cela peut engendrer comme problèmes», a-t-elle ajouté.Ainsi, à l'issue d'une réunion du bureau exécutif, la Fédération des associations de parents d'élèves exige un gel immédiat de ce mouvement de grève sans condition, le retour à la table des négociations avec un planning défini et le rattrapage de tous les cours non assurés. La Fédération des parents d'élèves de la wilaya d'Alger exige également un accompagnement pédagogique et psychologique de tous les élèves en classe d'examen pour assurer le bon déroulement du cursus jusqu'à la veille des examens.Par ailleurs, la Fédération exige également l'instauration d'un service minimum comme cela se fait dans d'autres secteurs au cas où le mouvement de grève perdure, notamment pour les élèves en classe d'examen. Aussi, l'intervention du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour trancher définitivement ce conflit, est très attendue par les élèves et leurs parents.