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Grèce
La Grèce n'effectuera pas les remboursements au Fonds monétaire international (FMI) prévus en juin, a dit hier le ministre de l'Intérieur. Athènes est quasiment à court de fonds pour honorer sa dette et payer les salaires et les pensions des fonctionnaires."Les quatre versements au FMI en juin représentent 1,6 milliard d'euros. Cet argent ne sera pas donné et il n'y en a pas à donner", a déclaré Nikos Voutsis à une chaîne de télévision grecque. La Grèce est privée d'accès aux marchés obligataires, alors que les aides liées au plan de sauvetages sont bloquées. Appel par VaroufakisDe son côté, le ministre des Finances Yanis Varoufakis a toutefois estimé que son pays a fait "un pas énorme" dans la négociation d'un accord avec ses créanciers internationaux pour éviter la faillite. "C'est maintenant aux institutions de faire leur part. Nous les avons rejointes aux trois quarts du chemin, elles doivent nous rejoindre sur un quart du chemin", a aussi dit le ministre lors d'une émission à la BBC. Yanis Varoufakis a souligné qu'il serait "catastrophique" pour la Grèce de quitter l'euro. Soutien pour le gouvernementLa majorité des Grecs soutient le gouvernement du parti Syriza en souhaitant un accord qui permette le maintien dans la zone euro, selon un sondage publié hier. L'enquête, réalisée par l'institut Public Issue pour le quotidien progouvernemental Avgi, montre que 54 % des personnes interrogées approuvent la manière dont le gouvernement mène les négociations. Elles le soutiennent en dépit des tensions avec les créanciers internationaux auxquels Athènes ne devrait pas céder, selon 59 % des sondés. Et 89 % des personnes interrogées sont par ailleurs opposées à de nouvelles coupes dans les retraites et plus de 80 % se disent contre les licenciements collectifs. C'est à l'Europe de jouerLe gouvernement grec ne pliera pas face à des demandes irrationnelles, mais elle a fait sa part pour arriver à un compromis sur sa dette, possible si l'Europe fait la sienne, a déclaré le veille le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Nous avons fait ce que nous avions à faire, c'est maintenant au tour de l'Europe, a lancé M. Tsipras devant le comité central de son parti, assurant que le pays était dans la dernière ligne droite d'une période douloureuse et difficile. La majorité des Grecs demande une solution viable, et pas seulement un accord, a-t-il ajouté. Alexis Tsipras a accusé certains représentants de créanciers de profiter de l'asphyxie de liquidités dont souffre la Grèce pour renverser l'accord du 20 février. Le gouvernement grec ne répondra pas à des demandes irrationnelles et insistera sur les lignes à ne pas franchir, a promis le Premier ministre. Nous ne discuterons pas d'une dérégulation majeure du système salarial. Nous n'accepterons pas une nouvelle réduction des retraites, a-t-il ajouté, tenant d'apaiser certains des membres de son parti qui souhaitent que le gouvernement respecte à la lettre ses promesses électorales. Le gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras négocie pour obtenir des fonds d'aide bloqués par ses créanciers internationaux - l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international - qui ont renfloué la Grèce à deux reprises, à hauteur de 240 milliards d'euros. Un accord est urgent car la Grèce n'a presque plus d'argent : elle survit depuis août 2014 en attendant que les créanciers lui versent cette tranche de prêts de 7,2 milliards d'euros. Après une rencontre avec le Premier ministre grec vendredi à Riga, François Hollande et Angela Merkel ont rappelé que les Grecs devaient poursuivre leur travail avec les créanciers, Mme Merkel insistant sur le fait que beaucoup reste à faire et qu'il faut travailler très, très intensivement. En visite à Lisbonne, le ministre français des Finances Michel Sapin a souhaité samedi un accord rapide sur la dette grecque. Ce serait une catastrophe pour la Grèce que de sortir de la zone euro, et un problème pour la zone euro, même si nous sommes aujourd'hui beaucoup plus solides qu'il y a quelques années, a déclaré Michel Sapin.





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