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Ghaza
La communauté internationale a failli à son obligation de protéger les civils en temps de guerre, a affirmé le représentant palestinien à l'ONU Ryad Mansour devant le Conseil de sécurité, en référence aux victimes de l'offensive israélienne à Ghaza.Dans un discours empreint d'émotion, M. Mansour, qui portait un ruban noir à la boutonnière, a brandi des photos de blessés palestiniens à Ghaza et égrené les noms d'une cinquantaine d'enfants palestiniens tués dans les bombardements israéliens.Voici les visages de nos victimes, pour la plupart des enfants. Nous ne sommes pas des statistiques, nous sommes des êtres humains, a-t-il lancé, au bord des larmes.Pour M. Mansour, la communauté internationale a failli à son obligation de protéger les civils en temps de guerre, elle a échoué à faire appliquer le droit, elle a trahi sa parole.Il a appelé une nouvelle fois le Conseil à adopter une résolution pour faire cesser cette agression, lever le blocus (de Ghaza par Israël) et fournir au peuple palestinien une protection internationale.Les efforts de médiation en cours, a-t-il estimé, ne doivent pas empêcher le Conseil d'assumer sa responsabilité de mettre fin au massacre d'hommes, de femmes et d'enfants innocents.Selon des diplomates, la Jordanie, membre du Conseil, travaille à la rédaction d'un projet de résolution qui pourrait être distribué mardi aux autres pays membres pour examen.Ce texte appelle à un cessez-le-feu durable à Ghaza et à la levée du blocus économique israélien. En attendant un cessez-le-feu, le projet de résolution insiste sur des mesures pour protéger les civils et la fourniture d'urgence d'une aide humanitaire aux Palestiniens.Intervenant juste après M. Mansour, le représentant adjoint israélien David Roet a affirmé qu'Israël regrette profondément les pertes civiles et cherche à les éviter. Mais il a accusé une nouvelle fois le Hamas de se servir de ces civils comme boucliers humains.Nous n'avons pas choisi cette guerre, elle est notre dernier recours, a-t-il déclaré en soulignant que le Hamas avait lancé 12 000 missiles et roquettes depuis dix ans sur Israël. C'est une menace directe à laquelle nous ne nous habituerons jamais, le Hamas nous a entrainés dans ce conflit, a-t-il plaidé.Les pertes civiles palestiniennes sont la conséquence directe de la décision du Hamas de continuer à envoyer des roquettes sur Israël, a encore martelé M. Roet.Au début de ce débat consacré à la situation au Proche-Orient, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait fait le point en termes généraux sur ses efforts de médiation, s'adressant au Conseil par vidéoconférence depuis Ramallah.Je crois et je souhaite que ces discussions produisent des résultats et la fin des combats dans un avenir très proche, a-t-il déclaré tout en soulignant les nombreux obstacles et la complexité de cette médiation.Il a aussi appelé les pays membres de l'ONU à répondre généreusement à l'appel de fonds de 115 millions de dollars lancé par l'UNRWA (Office des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) en faveur de la population de Ghaza. L'ONU et Kerry ?uvrent pour une trêve à Ghaza sous le feu israélienLe chef de l'ONU et celui de la diplomatie américaine tentent d'arracher un cessez-le-feu, deux semaines après le début de l'offensive israélienne dans la bande de Ghaza. Mais Israël estime qu'un arrêt n'est pas à l'ordre du jour et a continué ses bombardements, tuant au moins 20 Ghazaouis."Mon message aux Israéliens et aux Palestiniens est le même: 'Arrêtez de combattre, commencez à parler'", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.M. Ban a appelé le Hamas et ses alliés à cesser "immédiatement" les tirs de roquettes sur Israël, mais il n'a pas ménagé non plus les autorités israéliennes. "Nous devons résoudre les problèmes de fond, notamment la reconnaissance mutuelle, l'occupation, le désespoir et la négation de la dignité (des Palestiniens)", a-t-il affirmé. Rencontre Kerry/al-SissiAu Caire, un cessez-le-feu a été évoqué par le secrétaire d'Etat américain John Kerry. Il a rencontré M. Ban et le président Abdel Fattah al-Sissi. Il a de nouveau appelé le Hamas à accepter la proposition égyptienne d'interruption des affrontements négociée sans le mouvement islamiste.L'Autorité palestinienne a, elle, proposé à l'Egypte un plan prévoyant une trêve suivie de cinq jours de pourparlers.A Doha, le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal avaient convenu lundi "d'?uvrer ensemble en faveur d'un cessez-le-feu". Mais le Hamas a effectué de nouveaux tirs sur l'Etat hébreu. Une roquette a fait deux blessés près de l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, selon des responsables israéliens. Les vols de plusieurs compagnies aériennes américaines ont été suspendus. Swiss a elle interrompu ses vols Zurich-Tel Aviv pour 36 heures. Une école de l'ONU accueillant des réfugiés touchée par une frappe israélienne Une école de l'ONU dans la bande de Ghaza accueillant des personnes déplacées par le conflit a été frappée par des tirs israéliens, a annoncé l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) sans faire état de victime.Un responsable de l'agence a indiqué qu'une équipe de l'ONU était dans l'école située dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi (centre du territoire) lorsque des tirs de chars ont touché le bâtiment. Un bref communiqué d'un porte-parole de l'ONU confirme qu'une école de filles de l'UNRWA à Ghaza accueillant des personnes déplacées qui a été frappée par des tirs israéliens et ne fait pas état de victime.Dans un autre communiqué, l'ONU a annoncé avoir retrouvé des roquettes cachées dans une école vide, le deuxième incident de ce type en une semaine. Le bâtiment est situé entre deux écoles accueillant 1500 personnes déplacées.L'ONU a pris en charge quelque 100 000 réfugiés depuis le début du conflit le 8 juillet.Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a promis dans la nuit 47 millions de dollars d'aide humanitaire aux civils de la bande de Ghaza. Ils sont les premières victimes du conflit entre Israël et le mouvement islamiste Hamas. Le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a par ailleurs pressé le Hamas d'accepter la proposition égyptienne de cessez-le-feu pour mettre fin au conflit. Cette initiative avait été acceptée par Israël mais rejetée en l'état par le Hamas, furieux de ne pas avoir été consulté en amont. Le dirigeant du Hamas à Ghaza Ismaïl Haniyeh a de son côté réitéré les conditions du mouvement islamiste. Dans une déclaration télévisée, il a énuméré "les conditions de la trêve: arrêter en premier lieu l'agression et éviter de répéter une telle opération, lever intégralement le blocus et ensuite libérer des détenus arrêtés récemment en Cisjordanie".


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