Ghardaïa

A Ghardaïa, la hausse des prix qui a eu lieu au cours de ces six derniers mois, c'est-à-dire depuis que la ville vit ces douloureuses altercations intercommunautaires, a affecté considérablement le pouvoir d'achat des citoyens.La cherté de la vie est de plus en plus préoccupante. Faute d'un approvisionnement adéquat, tout augmente : les prix des produits alimentaires, l'habillement, les loyers et les populations du M'zab n'en peuvent plus. Résultat : il existe aujourd'hui un véritable déséquilibre entre le pouvoir d'achat et le coût de la vie.Ça se resserre chaque jour un peu plus et la population n'arrive plus à supporter, en particulier les personnes qui gagnent des petits salaires. Abdelhamid, 55 ans, ouvrier de son état, dans une petite entreprise privée à Ghardaïa nous confie : "J'arrive à peine à faire vivre ma famille dignement avec mon petit salaire. C'est très difficile de gérer tant de dépenses et de supporter ce manque du pouvoir d'achat, surtout lorsqu'on habite dans une ville surpeuplée, vivant en plus dans des conflits cycliques. A Ghardaïa, tout devient cher." "Même avant de recevoir mon salaire, je sais très bien comment il va être dépensé. Ma maison incendiée lors des événements, je débourse 15 000 DA, rien que pour le loyer, en plus des charges (électricité, gaz et eau). Le petit peu d'argent qui reste est réservé à la nourriture et aux dépenses quotidiennes. Ce que je redoute le plus ce sont les imprévus ; quand un membre de ma famille tombe malade ou que quelqu'un nous invite et qu'il faut acheter un cadeau...", poursuit fâcheusement Abdelhamid. "Vivre avec un petit salaire sera encore plus difficile avec l'arrivée de la fête de l'Aïd. Je vis dans un cauchemar d'où personne ne cherche à me tirer. Avec mon petit salaire, je n'arrive plus à boucler mes fins de mois", a-t-il conclu.A. H .D.NomAdresse email