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Football
Le football algérien n'arrive pas à se professionnaliser. Pour plusieurs raisons. Pas seulement à cause du manque des raisons financières. Pourtant, l'État qui a toujours supporté les «caprices» des footballeurs va devoir injecter de l'argent, beaucoup d'argent, dans le circuit du jeu à Onze.Cinq années depuis que le projet de professionnalisation du football a été imposé aux clubs des Ligues 1 et 2. Une période qui a vu, à titre d'exemple, la masse salariale versée par les SSA à leurs employés (joueurs) quintupler. Pour autant, les choses n'ont pas évolué comme l'entendaient les initiateurs de ce projet mort-né. L'État, et les sponsors, paient la note salée pour un spectacle pauvre et un tropplein de violence. Si la qualité de jeu n'y est pas, le financement du non-football demeure. Et la prime à la médiocrité sera reconsidérée à en croire les intentions des pouvoirs publics qui viennent de projeter de nouvelles aides au profit du football à travers le projet de la loi des finances 2015.Hier, l'APS a rappelé les quelques «cadeaux» dédiés au football contenus dans le PLF 2015 que les «élus du peuple» voteront durant la session automnale. Très prochainement, donc. Désormais, les SSA (Sociétés sportives par actions) vont voir leurs ressourcements considérablement améliorés. Sous forme d'un «fonds de soutien public de l'État aux clubs professionnels de football», lit-on dans le projet de la loi de finances 2015. Aussi, il est prévu une prise en charge à hauteur de 50% de frais de déplacement du club professionnel pour les matches officiels disputés à l'étranger. L'USMA, le MCA, la JSK et l'ESS, les quatre prochains représentants algériens en coupes africaines (Ligue des champions et coupe de la Confédération) vont devoir alléger leur facture salée lorsqu'il s'agit d'effectuer les déplacements sur le continent. Une (autre) solution de facilité pour faire face à la cherté des billets à destination des fins fonds de l'Afrique. Il y'a quelques années, au plus fort de la contestation des dirigeants de nos représentants africains (JSK, USMA et ESS à l'époque des présidents Hannachi, Serrar et Allik), un ministre de la République avait semblé trouver la solution en prévoyant de transporter ces équipes par des vols spéciaux de la compagnie nationale. Une «expérience» déjà tentée du temps de Khalifa Airways qui accompagnait les déplacements jumelés de l'USMA et de la JSK au Mali et au Sénégal. Le coût d'une telle opération est autrement moins onéreux et les pertes de temps moins importantes.«Fonds de roulement» ou caisses noires 'L'autre «cadeau» à offrir à nos clubs dans le cadre de la loi de finances 2015 a trait à la prorogation du financement du fonds de roulement du club professionnel pour une durée de quatre ans à compter de la publication du projet de la loi de finances 2015. Un petit rappel des «faits historiques» concernant ledit fonds de roulement contenu dans le projet de la prochaine loi de finances : en 2011, le chef de l'État a décidé de venir en aide au football à travers un décret exécutif (11-299 du 22 Ramadhan 1432 correspondant au 22 août 2011) portant virement de crédits au sein du budget de fonctionnement du ministère de la Jeunesse et des Sports (devenu aujourd'hui ministère des Sports). Dans son article 1er, le décret indique qu' «il est annulé sur 2011, un crédit d'un milliard de dinars (1 000 000 000 DA), applicable au budget de fonctionnement du ministère de la Jeunesse et des Sports, et au chapitre n° 43-06 «Administration centrale et Contribution au fonds de soutien public aux clubs professionnels de football». L'article 2 stipule quant à lui : «Il est ouvert, sur 2011, un crédit d'un milliard de dinars (1 000 000 000 DA), applicable au budget de fonctionnement du ministère de la jeunesse et des sports, et au chapitre n° 44-04 «Administration centrale et Contribution au fonds national de promotion des initiatives de la jeunesse et des pratiques sportives». Le «fonds de soutien» en question a été rewrité pour devenir «fonds de roulement». Ce «trésor» n'a jamais été attribué à qui de droit soulevant de «nombreuses manifestations» au niveau des circuits initiés (clubs et fédération). Ces derniers, las d'attendre la concrétisation de la promesse présidentielle, se sont réunis à moult reprises. En vain. A chaque fois, la Fédération algérienne de football trouvait la parade pour calmer les ardeurs des uns et des autres. La rencontre à venir, annoncée par le porte-parole de l'ASO Chlef, et non-moins député FLN, Abdelkrim Medouar sera, en ce sens, «décisive». Les clubs professionnels devront, à cet effet, réclamer le passif et discuteront sur leur part de gâteau dans le nouveau fonds de roulement. Il s'agira aussi de discuter de la nécessité d'accepter la qualité d'ordonnateur secondaire aux DJS telle que formulée dans le projet de la loi de finances 2015. Un «intermédiaire gênant» pour les clubs de football qui espèrent disposer d'une aide directe”? Nous y reviendrons.





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