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Fièvre Aphteuse
La réouverture ou pas des marchés à bestiaux, notamment en prévision de l'Aïd, restera tributaire de l'évolution de la situation liée à la fièvre aphteuse, ont indiqué hier les représentants des instances impliquées dans le plan de lutte contre cette maladie contagieuse.Une rencontre organisée à la CCIO a été animée conjointement par le directeur des services agricoles, le président de la chambre de l'agriculture, le directeur du commerce, l'inspectrice vétérinaire de la wilaya, en présence des représentants de la gendarmerie et de la police. Aucun cas n'a été recensé à Oran mais la vigilance reste de mise. Lundi, 6 000 doses de vaccins ont été réceptionnées puis distribuées dans les daïras. 30 vétérinaires dont 17 activant à titre privé ont été mobilisés pour la circonstance. A fin 2013, un recensement des effectifs porte à près de 13 200 le nombre de têtes de bétail mais le chiffre ne représente pas la réalité.La peur suscitée par cette maladie a amené les éleveurs récalcitrants à déclarer leur cheptel afin de bénéficier des vaccins, ce qui a eu pour conséquence de porter le nombre réel à près de 15 000 têtes. A ce sujet, en termes de capacité par rapport aux autres wilayas, Oran se place dans la moyenne, sans doute derrière Sétif où le premier cas a été déclaré avant que cette maladie ne commence à s'étendre vers l'Ouest du pays pour toucher Chlef puis Relizane.Selon Benouda Abdelli, DSA, 3 000 têtes ont été vaccinées bien avant l'enclenchement du plan d'action. «Non seulement le marché principal a été fermé mais tous les regroupements de bestiaux dans les différents douars ont été immédiatement interdits», a déclaré ce responsable qui confirme le fait que chaque déplacement de bétail soit soumis à un certificat vétérinaire pour éviter toute possibilité de contamination, une tâche confiée aux services de police mais surtout de gendarmerie et dont les rapports hebdomadaires à l'échelle locale, régionale et centrale seront déterminants dans les prises de décision concernant la réouverture des marchés.Les animateurs de la rencontre s'accordent à dire que le vaccin n'est fabriqué que par deux laboratoires et que la demande provient d'une soixantaine de pays touchés par ce fléau. C'était pour mettre en avant la difficulté d'approvisionnement. A l'annonce de la maladie à Chlef et Relizane, Oran qui disposait de 1 000 doses en stock en a fait un don à ces deux wilayas pour répondre à l'urgence. Ensuite, en fonction de la disponibilité du produit, elle a elle-même reçu de la part des autorités centrales 5 000 doses et a tout de suite établi une ceinture de sécurité allant de la partie Est de son territoire (Mers El Hadjadj) jusqu'à Aïn El Kerma.La quantité réceptionnée n'était pas suffisante et il a fallu l'obtention de 1 000 doses supplémentaires pour boucler cette ceinture. Les élevages de plus de 100 têtes ont été privilégiés et certains en comptent plus de 800, ce qui rend la tâche difficile. 1 000 autres doses ont été reçues et destinées aux élevages dits «potentiels». De manière certaine, la moitié des effectifs a été déjà vaccinée entre mars et juin 2014 et le reste est en cours.En parallèle, les cadavres abandonnés dans les décharges publiques sont, à condition qu'ils soient signalés, systématiquement contrôlés et, sur 6 interventions de ce type, aucun cas de fièvre aphteuse n'a été détecté. «La vaccination seule ne suffit pas et un travail de sensibilisation sur le terrain a été mené», a indiqué M. Brachmi, président de la chambre de l'Agriculture, qui a mis en avant le fait que cette richesse soit difficile à régénérer en cas de catastrophe sanitaire. Pour lui, «la fermeture des marchés et regroupements de bestiaux est un mal nécessaire dans l'intérêt des éleveurs eux-mêmes».





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