Faute de climatisation, les représentations boudées

Entamant la deuxième moitié du mois de Ramadhan, les habitants de la ville de Guelma n'ont vraiment pas l'opportunité de choisir un lieu de loisir et de détente en ces longues soirées.Il y a certes ce fameux recueil d'une quarantaine de pages dédié aux différentes activités culturelles programmées pour le mois de Ramadhan à travers la wilaya, dont une copie nous a été remise récemment par l'APW.Ce programme, «entamé sur papier» depuis bien longtemps, était à mi-chemin lorsque nous le consultions. Mais force de constater que la majorité écrasante de la population préfère les terrasses des cafés et le lèche-vitrine. Le théâtre régional Mahmoud Triki, situé en plein centre-ville justement sur une placette où les cafés et terrasses grouillent de monde, est un exemple à lui seul. «C'est tout juste si les gens ne tournent pas le dos à ce lieu supposé produire les activités du 4e art», nous déclare un groupe de personnes attablées à quelques pas du théâtre.Et d'ajouter : «nous occupons pratiquement chaque soirée la même table de café, juste après la prière des tarawih. Franchement, nous aurions bien voulu assister à une représentation légère, un one man show comique, mais d'abord faudrait-il que nous sachions à l'avance le programme du théâtre. Nous sommes entrés aujourd'hui par simple curiosité» et de conclure: «C'est un hammam à l'intérieur, tellement il fait chaud ; nous sommes vite ressortis et du coup nous avons perdu notre table de café (sourire jaune)».En effet, sur les 450 fauteuils que compte le théâtre, une quinzaine seulement était occupée, le soir du samedi 4 juillet. «Nous n'avons pas de climatisation ici. Toute la chaleur de la journée s'est condensée à l'intérieur et pour atténuer cette fournaise nous disposons de ventilateurs muraux», nous déclare un employé embarrassé par notre question. Mais contre toute attente, les ventilos n'ont pas fonctionné ce jour là, ou du moins, seuls deux sur une dizaine ont démarré. Bref ! Dégoulinants de sueur, des personnes n'ont pas résisté à la fournaise pour quitter les lieux, juste après le début de la représentation d'un duo comique. Quel gâchis !