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EXPULSEES, DEUX FAMILLES SINISTREES INTERPELLENT LE WALI DE MOSTAGANEM



EXPULSEES, DEUX FAMILLES SINISTREES INTERPELLENT LE WALI DE MOSTAGANEM
Que penser, quoi dire devant le spectacle qui s'offre à vous, quand vous êtes interpellé par des personnes sinistrées, malheureuses et angoissées ayant peur du lendemain, pour faire un constat sur une situation et rapporter un fait très poignant vécu par deux familles précaires expulsées des maisons qu'elles occupaient sur décision de justice à la rue Boukhoudmi Sid Ahmed ex Raisinville Mostaganem.Ces deux familles qui seront réunies pour le pire sous une tente à la rue attendent une aide, un secours n'importe quoi pour fuir le cauchemar qu'elles vivent. Elles mettent tout leur espoir en la personne de M. le Wali de Mostaganem. UNE VEUVE SEPTUAGENAIRE SOUS DIALYSE PASSE LA NUIT SOUS UNE TENTEMme Derdour Khattou, une veuve septuagénaire démunie n'ayant comme seule ressource qu'une maigre pension de réversion dont le montant ne dépassant pas 10.000 Dinars, vivant dans une extrême précarité. Malade, elle déclare être atteinte de deux pathologies, dont l'Asthme auquel s'ajoute une autre maladie rénale plus chronique nécessitant des séances de dialyses au nombre de trois fois par semaine. Nous l'avons trouvée alitée entourée de ses 5 enfants à sa charge dont 3 filles et 2 garçons âgés respectivement de 36 et 38 ans tous deux malades et sans travail. Et pour ajouter encore un peu plus à son malheur, l'une de ses filles est divorcée. Son histoire, elle nous la raconte en sanglotant. « Je vivais dans 2 pièces dans une maison depuis l'indépendance et les reçus que j'ai en ma possession font foi. » Elle ajoute : « Après m'avoir esté en justice, le propriétaire de la bâtisse obtint gain de cause et je me trouve sinistrée dans la rue avec les miens. » Le 14 avril 2015, cette famille par le biais de l'huissier avait été mise en demeure d'évacuer les lieux, qu'elle occupait selon elle depuis 1962. Mise devant le fait accompli, elle a été expulsée dehors à la rue. Ne sachant quoi faire ni où aller, la malheureuse a improvisé une tente comme abri de fortune pour un semblant de protection afin de se protéger des conditions climatiques automnales elle et sa famille, n'osant même pas imaginer les jours à venir où le temps se dégradera sûrement, leur causant plus de désagréments possibles en période hivernale qui approche. Prise à la gorge, elle a demandé audience auprès de M. le wali de Mostaganem en date du 27/09/2015 et a été reçue par le médiateur de la wilaya à 14 heures en date du 28/09/2015, qui l'a recommandée au chef de daïra pour une suite à donner sur son cas. Selon elle, le chef de daïra lui aurait répondu de trouver un appartement à louer provisoirement, lui demandant de démolir la tente, Ce dernier lui expliqua qu'en matière de distribution de logements, il doit respecter tout un programme en procédant par ordre de priorité à une distribution progressive dans le strict respect des années concernant les dépôts de dossiers déposés par les demandeurs de logements. Il lui aurait expliqué que la tranche des quotas de cette année est destinée aux bénéficiaires dont les dossiers ont été déposés en 1998. Quant à elle, son récépissé relatif au dépôt de son dossier de logement ne date que du 23 Mars 2003, ce qui pose un problème pour cette famille. Auparavant en date du 23/09/2015, la dame en question fait savoir, avoir réceptionné une correspondance émanant de M. le Chef de daïra où il est mentionné ?'On a reçu votre demande de logement social, et nous vous faisons savoir que votre dossier est transmis à la commission de daïra chargée des logements pour étude, conformément à la loi n° 08/142, du 11/05/2008. Sans ressource, la malheureuse semble perdre tout espoir, elle dit ne pas pouvoir louer un appartement, ne serait-ce qu'un petit espace en raison des prix de location qui dépassent tout entendement, elle ajoute que c'est au-dessus de ses moyens financiers, et la maigre pension qu'elle perçoit, elle la réserve à la nourriture de sa famille. UN OCTOGENAIRE HANDICAPE MOTEUR PARTAGERA LA TENTE AVEC SON EPOUSEM. Bellal Habib, un octogénaire handicapé moteur et son épouse se trouvent dans la même situation que leur voisine Derdour Khattou, qu'ils rejoindront sans aucun doute, ce mercredi 07 octobre 2015 et ce, conformément à l'avis d'expulsion en leur possession. Lui également malade, dit ne survivre que grâce à une maigre pension de 8.000, 00 dinars octroyée par l'Etat, attendant des aides de la part de bienfaiteurs. Le récépissé du dépôt de son dossier date depuis 1998. Voilà en résumé, l'histoire malheureuse de ces deux familles vivant dans la misère et la précarité qui n'ont pas eu honte de rendre public leur situation sociale, espérant une aide des pouvoirs publics, une solution provisoire, un sursis, pour échapper à ce cauchemar tout en implorant leurs âmes sensibles à prendre en considération leurs états de santé qui se détériorent de plus en plus face à cette situation déplorable qui ne fait qu'ajouter à leur malheur. Comme nous l'avons signalé plus haut, Mme Derdour est une asthmatique qui suit des séances de dialyse, et M. Bellal est un handicapé moteur. Ces familles mettent tout leur espoir en la personne de M. le wali de Mostaganem.





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