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Entre défaitisme et appréhensions




Entre défaitisme et appréhensions
Ils sont plus de 18.000 étudiants, toutes filières confondues, à rêver d'emploi et de stabilité sociale après un cursus de plusieurs années. Ils sont en fin de cycle et ne savent pas encore à qui s'adresser une fois leur diplôme décroché.Liamine S., un étudiant en droit venu dans le tard à l'université de Souk-Ahras après une série d'échecs au baccalauréat, espère récupérer le temps perdu par un recrutement immédiat.«Je suis très réticent par rapport aux concours professionnels organisés par les différentes directions à cause du nombre impressionnant de candidats. La sélection y est des plus difficiles et je crois, personnellement, que mes chances sont minimes», a-t-il reconnu.Pour les deux jeunes gens qui l'accompagnaient dont un aux tempes déjà grisonnantes, le problème est dans le tissu socio-économique de la wilaya. «Que peut-on espérer d'une wilaya dont l'économie va au rythme d'un escargot blessé '», ironise le premier, avéré vers la fin de la discussion, major de sa promotion en sciences de gestion. M. Gouasmia, est un autre interlocuteur qui a analysé la situation à travers cette déclaration : «Avec les nouvelles restrictions dans l'emploi, l'arrivée en masse des nouveaux diplômés en plus de ceux déjà au chômage ou gardés en suspens dans le cadre des différentes autres formules du pré-emploi, l'année 2015 sera des plus dures».Les trois fustigent l'investissement privé qu'ils disent incapable d'apporter un plus à la politique de l'emploi dans cette wilaya: «Des employeurs qui ne déclarent pas leurs employés, d'autres qui ne reconnaissent ni SNMG (SMIG) ni congés ni heures de travail légales?ne peuvent s'affirmer comme partenaires dans la politique de l'emploi ?».Défection dans certains secteursCette vision est, pourtant, contredite par Mohamed Berrigue, président du bureau de la wilaya de Souk-Ahras de la CGOEA (Confédération Générale des Opérateurs Economiques Algériens) : «Dans bien des cas, les demandeurs du poste d'emploi notamment les universitaires, sont recrutés dans le cadre du DAIP (dispositif d'aide à l'insertion professionnelle), proposent des arrangements qui vont à contre sens de la législation en vigueur, entre autres, l'aide du postulant à figurer dans la liste des travailleurs tout en restant absent du lieu du travail.Autrement dit, signer un contrat de travail fictif», a-t-il indiqué pour expliquer la défection des jeunes universitaires dans le secteur du bâtiment où un besoin énorme en encadrement technique est ressenti par les entrepreneurs. Pour la gent féminine, c'est Sarrah B., étudiante en fin de cycle en langue française qui nous fait part de ses appréhensions: «Pour mon cas, je suis consciente des difficultés que je vais rencontrer face à la forte demande d'emploi et les nouvelles mesures d'austérité annoncées par le premier ministre».



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