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En Tunisie, on fait dans la résistance populaire



En Tunisie, on fait dans la résistance populaire
Attaque terroriste à Djebel Chaâmbi, il y a 15 jours, comme en 2013 et en 2012. En juin dernier, dans les massifs forestiers de Aïn Draham, un ratissage d'envergure a permis l'arrestation d'un terroriste et la découverte d'une cache, celle d'un groupe terroriste dont la présence avait été signalée.Un fait divers du côté algérien. A peine un commentaire autour d'un café. Depuis la veille de l'Aïd, les postes-frontières d'Om Teboul (El Tarf) et d'El Aïoun (El Kala) sont pris d'assaut. La situation sécuritaire en Tunisie n'a rien changé aux habitudes des frontaliers des deux pays qui se rendent visite en ce jour de fête. Certains vont jusqu'à Tunis, Hammamet, le Kef ou Sousse. Comme cette première vague de vacanciers se ruant vers les zones touristiques qui affichent «complet». Difficile en effet de trouver encore des places à bon prix dans les agences de voyages.Les habitués de la Tunisie, comme Hanane d'El Kala, qui avec ses parents va très souvent à Monastir rendre visite à sa s?ur, raconte qu'il n'y a rien de changé dans ce pays. Les gens vaquent à leurs occupations le plus normalement du monde et les Européens sont aussi nombreux que les années précédentes. Si leur nombre a baissé, cela n'est pas visible du tout, nous explique Mourad, un chef d'entreprise algérien de Constantine qui se demande vraiment de quoi se plaignent les professionnels du tourisme.Un bémol cependant : si dans les villes c'est toujours la fête et l'animation jusqu'à une heure avancée de la nuit, en revanche la circulation sur les routes devient rare pour ne pas dire nulle. On ne craint pas les faux barrages, comme c'était le cas en Algérie, mais plutôt les bandits de grands chemins qui agressent et détroussent les usagers de la route. Un chef de famille tunisien résidant près de Nabeul avoue qu'il n'est pas tout à fait rassuré et qu'il est contraint de prendre des précautions lorsqu'il se déplace même à l'intérieur de son quartier. Et les attentats en Tunisie ' avons-nous demandé devant le détachement de nos compatriotes.Beaucoup nous avouent ne pas en avoir entendu parler avant celui du 16 juillet et celui qui a visé le Premier ministre, Lotfi Bendjedou, le 27 mai dernier, ou ceux de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Pour la majorité des familles, «le terrorisme en Tunisie est loin d'atteindre les niveaux inquiétants et ce n'est pas lui qui empêchera de nous rendre dans ce pays, ce serait plutôt les services qui commencent à montrer des défaillances.» Un père de famille nous dira : «Les Algériens ont appris à leur corps défendant que la meilleure arme contre le terrorisme est la résistance populaire.»


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