En lui portant des coups durs

La résistance palestinienne à Gaza est en train d'écrire les plus belles pages de l'histoire de son existence. A en juger : 52 soldats israéliens morts, une centaine de blessés et un autre capturé par les fidaïs palestiniens, depuis le début de l'agression israélienne sur cette enclave. A travers leurs actions héroïques à Gaza, les commandos Ezzedine El-Kassam de la branche armée du Hamas et les autres groupes de la résistance ont contribué à leur tour à briser le mythe de l'armée invincible dont s'est affublée l'armée israélienne, depuis la guerre de 1967. Ce sont les fidaïs palestiniens de cette génération ayant vécu dans leur chair la défaite de toutes les armées arabes réunies, qui sont en train de donner des leçons de courage, de témérité et de bravoure. Pourtant, ces nouvelles idoles des peuples arabes en général, et palestinien en particulier, n'ont pour seules armes que "des missiles qui tombent nulle part", qu'ils opposent à l'armée israélienne, qui fait figure de cinquième armée du monde, dotée du matériel, de dernière génération franchement sorti du complexe militaire occidental, notamment des Etats-Unis, dont le nec plus ultra sont des armes non conventionnelles (Dime, bombes à fléchettes, d'autres à phosphore blanc...). Le pot de terre contre le pot de fer. Le secret est assurément ailleurs, notamment une foi inébranlable en la justesse de leur cause, le sentiment d'injustice né de sept années de blocus et de colonisation ? la première des violences en elle-même ? auquel l'on ajoute l'indifférence, le marchandage des positions, voire la trahison des nations arabes, et la boucle est bouclée. Les fidaïs sont non seulement en train d'assener des coups de boutoir aux soldats israéliens, atteignant le plus lourd tribut jamais concédé dans son histoire, mais aussi, comme lors du blocus de Beyrouth en 1982, l'armée israélienne est stoppée net dans sa progression terrestre par les Palestiniens, malgré sa considérable force, constituée plus d'une centaine de milliers d'hommes. C'est là un aveu d'échec de l'offensive terrestre à venir à bout de la résistance et de ses infrastructures, tel que décliné par ses auteurs, couronnement de l'opération Protective Edge (barrière protectrice) à son lancement. Les combattants palestiniens qui l'attendaient de pied ferme ont pourtant averti que l'offensive terrestre était une décision irréfléchie, et Israël va "payer un prix élevé". En joignant le geste à la parole, les commandos palestiniens ont transformé la terre de Gaza en cauchemar pour les soldats agresseurs, comme en témoignent les quelques aveux distillés à travers les médias. Gaza n'était plus cette randonnée paisible qu'on a bien voulu leur faire croire, à telle enseigne que nombre d'être eux préfèrent se tirer une balle dans la patte que d'y aller affronter un ennemi invisible. Des missiles en nombre atteignent pour la première fois la capitale de l'entité sioniste, Tel-Aviv. De véritables hauts faits d'armes, qui ont mis du baume aux c?urs meurtris par deux semaines d'agression israélienne. A telle enseigne que le tout Ramallah est sorti festoyer cette victoire, qui est de nature à remonter le moral des troupes combattantes. Même les Palestiniens de 1948 en sont arrivés à se solidariser avec ceux des territoires ! Dans le camp adverse, l'impact de telles actions ne s'est pas fait attendre non plus. Les données en provenance de l'Etat hébreu font état d'une psychose qui s'est emparée de la société, contrainte de s'engouffrer dans les abris à chaque fois que les sirènes retentissent. De plus en plus fréquentes, les pertes humaines témoignent que l'armée israélienne est dans un véritable bourbier. Preuve en est que le gouvernement israélien, qui semble parer au plus pressé, a approuvé la demande de l'armée de mobiliser 18 000 réservistes supplémentaires.A. R.NomAdresse email