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En ce mois de ramadhan à Chlef


En ce mois de ramadhan à Chlef
Ce sont des sommes colossales qui sont jetées par la fenêtre rien que pendant le Ramadhan."On achète cher, en grande quantité, et on prépare dans la cuisine plus qu'on mange ! C'est tout simplement du gaspillage qui a dépassé toutes les limites chez nous durant ce mois sacré. Des quantités importantes de nourriture finissent systématiquement à la poubelle. Ce sont des sommes colossales qui sont jetées par la fenêtre rien que pendant le Ramadhan. Le tiers des produits de consommation achetés part directement à la poubelle", lance d'emblée el-hadj Mohamed, un agent du service de nettoiement local. Pour lui et pour plusieurs autres personnes que nous avons sollicités à ce propos, la situation est plus que dramatique et nécessite une intervention sérieuse et efficace de la part des chefs de famille, surtout afin d'assurer, impérativement, à l'intérieur du cercle familial une gestion financière qui pourra mettre fin à ce gaspillage de nourriture, voire d'argent. "Au moment où on parle de chômage et de flambée des prix de l'ensemble des produits alimentaires, nos poubelles regorgent de nourriture qui s'avère pourtant, à chaque ramassage d'ordures qu'effectuent les services concernés dans toutes les communes de la wilaya, propre à la consommation. Du couscous, des gâteaux traditionnels (zlabia et qalbellouz entre autres), chorba et différentes sortes de produits ainsi que du pain et même de la viande et des fruits, qui se chiffrent à des centaines de millions de centimes, si ce n'est plus, sont quotidiennement récupérés par les agents de nettoiement de chaque ville lors de leur passage devant les maisons. Si vous vous levez tôt avant l'arrivée de ces derniers, vous vous rendez compte des dépenses effectuées inutilement durant ce mois sacré : de grandes quantités de nourriture synonymes d'argent sont jetées à l'air libre", s'indignent nos interlocuteurs. Pour sa part, le président du groupement local des associations dont fait partie celle des consommateurs, M. Amiri, ne parle pas de millions mais de milliards lorsqu'il s'il s'agit de la perte financière générée par l'achat excessif de produits de consommation durant ce mois sacré. Selon lui, il est vraiment temps pour tout un chacun (chef de famille, femme au foyer, autorité compétente, etc.) d'assumer parfaitement ses responsabilités à plusieurs niveaux afin de limiter les dégâts, et d'éviter ainsi les énormes dépenses en question car, d'après lui toujours, le constat est alarmant. "Si nous faisons ensemble juste un petit calcul, nous nous trouvons confrontés à de gros chiffres inquiétants et qui font peur ! La dépense alimentaire moyenne par mois et par famille dont le chef est fonctionnaire est de 30 000 DA durant toute l'année. Figurez-vous que cette même somme est multipliée par 2 ou par 3 pour certains durant le mois de Ramadhan. Et ce n'est pas toute la nourriture achetée quotidiennement qui est consommée, puisque le reste de tous les aliments est tout simplement jeté. C'est pourquoi, presque le tiers de cette dépense est engagé inutilement par chaque famille dans toute la wilaya. Et si nous multiplions cette perte financière par le nombre de familles dans toutes les communes, une moyenne de 9 milliards de centimes part dans la nature", dira-t-il.A. C.NomAdresse email




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