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Elle prévoit notamment de lever la limitation des mandats présidentiels



Elle prévoit notamment de lever la limitation des mandats présidentiels
Des centaines de milliers de Burkinabè sont descendus dans la rue mardi pour dénoncer un projet de révision constitutionnelle permettant le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré.Cette marche d'une ampleur historique sur le continent, organisée dans la capitale Ouagadougou, a rassemblé "un million" de personnes, selon l'opposition, et s'est conclue par des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, qui ont pris fin en milieu d'après-midi. Une telle mobilisation populaire pour une manifestation politique est rare en Afrique subsaharienne, notent les observateurs.Elle a eu lieu à l'appel de l'opposition pour manifester dans tout le pays contre ce qu'elle appelle un "coup d'Etat constitutionnel" du président Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, après l'annonce d'un projet de révision de la fondamentale pour faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels. La mobilisation qui était bien supérieure à celle de la marche du 23 août, a permis aux protestataires d'exprimer leur messages hostiles au régime : "Judas, libérez les lieux", "Blaise dégage" ou encore "Article 37 intouchable".Des affrontements ont eu lieu aussi, entre des centaines de manifestants munis de pierres et de barres de fer et les forces de l'ordre répliquant avec des gaz lacrymogènes. Réagissant à cet événement, le gouvernement, par la voix de son porte-parole Alain Edouard Traoré, a salué dans un communiqué la "vitalité» de la démocratie burkinabè, tout en déplorant des «débordements». Les syndicats ont appelé à une journée nationale de grève mercredi et des personnalités d'opposition ont demandé au peuple de bloquer le Parlement ce jeudi pour empêcher le vote. L'opposition craint que ce changement constitutionnel, qui ne devrait pas être rétroactif, conduise le chef de l'Etat, déjà élu quatre fois avec des scores soviétiques, à accomplir non pas un mais trois mandats supplémentaires, lui garantissant 15 années de plus au pouvoir.Devant ce scénario qui a été employé, ces dernières années, dans au moins huit pays et préparent ou envisagent au moins quatre pays - en plus du Burkina -, les Etats-Unis ont fait part mardi de leur préoccupation. "Les limites du nombre de mandats imposées par une Constitution offrent un mécanisme important qui permet de demander des comptes aux chefs d'Etat, d'assurer des transitions pacifiques et démocratiques, et de donner aux jeunes la possibilité d'être candidats à des postes politiques et d'élire de nouveaux dirigeants", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki.R. I./ Agences


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