El Bayadh

C'est sous la coupole de l'amphithéâtre du technicum qui porte son nom que les élèves de cet établissement scolaire ont pu prendre connaissance de l'itinéraire et de l'?uvre de ce monument de la sociologie, lâchement assassiné par les hordes terroristes, à Alger, le 22 juin 1993.L'?uvre de cet illustre personnage et homme de lettres, Mhamed Boukhobza, sociologue et anthropologue, a été examinée sous toutes ses coutures par des conférenciers et d'éminents professeurs d'universités venus de divers horizons.Les élèves entourés de leurs professeurs et de bon nombre de talentueux chercheurs et hommes de lettres de la région, ont pu se pencher sur le parcours universitaire et professionnel de cet auguste homme issu des Hauts Plateaux du Sud-ouest du pays. D'une humilité et d'une simplicité légendaire, il a pu braver l'ordre colonial pendant la guerre de libération par sa réflexion qui a fait le tour de l'Algérie en déclarant que «l'ordre tribal établi depuis des générations entières était ordonné et a été pulvérisé par le désordre colonial». Parti sous d'autres cieux en 1962 avec un bac mathématiques en poche, il reviendra plus tard au pays et fut chargé par les hauts responsables de mettre sur pied le premier recensement national de la population en 1966 qu'il mena avec succès.Il fut par la suite nommé à la tête de l'AARDES. Les lycéens ont également eu droit à une série de conférences suivies de fructueux débats, s'articulant sur la vie de cette personnalité qui a su marquer son temps et son époque par une série d'ouvrages liés à la sociologie et, plus particulièrement, à la structure initiale du monde rural, comparativement à la société citadine pendant et après la guerre de libération. Il fut sauvagement assassiné à l'aube du 52ème anniversaire de sa naissance. L'homme s'est éteint mais son ?uvre reste encore vivante dans le c?ur de chaque patriote sincère de ce beau pays qu'est l'Algérie.