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Egorgeurs de moutons et dépeceur, un nouveau business



Egorgeurs de moutons et dépeceur, un nouveau business
De nouveaux métiers font leur apparition ces dernières années dès l'approche de l'Aïd El Adha. Devenir égorgeur de mouton dans son quartier est d'un gain facile pour des jeunes qui en saisissent de plus en plus l'occasion. Il vous suffit de frotter 2000 DA, pour que votre mouton soit égorgé et dépiauté.Auparavant, cet honneur revenait au plus âgé de la famille et surtout le plus pieux pour ce qui est d'égorger. Malheureusement, cette tradition commence à disparaître. Ce qui fait que cette mission noble est ces dernières années confiée aux égorgeurs de mouton, qui sont dans la majorité du temps connus dans leurs quartiers.Mais ce qui est nouveau dans ce métier spécifique, c'est que chaque égorgeur a deux ouvriers à vous proposer. Leurs offres de service consistent à vous nettoyer la douara pour 600 DA et le bouzelouf pour 1000 DA ! Rencontré dans un quartier populaire de la capitale, un jeune égorgeur de mouton nous a appris que ses prix varient entre 1500 et 2500 DA par bête égorgée. Et d'avouer que les familles choisissent l'égorgeur de leur mouton par rapport à sa conduite. Ainsi, dans la majorité du temps, ils choisissent les gens qui fréquentent les mosquées durant toute l'année. Sachant qu'il y a des gens qui commencent à faire la prière quelques jours seulement avant cette fête religieuse, juste pour pratiquer le métier d'égorgeur de mouton et gagner un argent de poche. Or, affirme notre égorgeur :«Egorger un mouton, c'est de l'art et non une bonne affaire pour "les temporaires de l'abattage".» Pour les bouchers aussi, leur métier est devenu un véritable business ces dernières années. L'Aïd est une bonne occasion pour se faire de l'argent en plus. Ces derniers ont fini par trouver un nouveau créneau pour s'enrichir sur le dos des familles algériennes.Tout simplement en découpant les carcasses des moutons le lendemain de l'Aïd pour la coquette somme de 1000, jusqu'à 2500 DA. Une journée très rentable même en ne vendant pas de viande comme de coutume, selon «l'endroit et surtout la taille du mouton», rapporte un boucher de Bab El Oued qui découpe plus d'une cinquantaine de carcasses de mouton durant cette journée, d'où les interminables files qui se forment devant les boucheries ouvertes spécialement pour accomplir leur mission d'un jour.


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