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Du thé, un rond point et puis c'est tout à Béchar




Du thé, un rond point et puis c'est tout à Béchar
Vu d'ici, les populations des villes du Nord ont, pour leur évasion, le choix de se délasser sur les belles plages ou prendre la direction d'innombrables lieux de détente et de loisirs.A Béchar, la population se meut et se prélasse dans l'ennui. La nature l'a privée d'une mer et cela est admis et ne fait l'objet d'aucun commentaire.Par contre, ce qui n'est pas admis aux yeux de la population bécharie, c'est l'absence de volonté des autorités locales qui n'ont jamais pensé à doter la wilaya d'un parc d'attractions afin d'alléger la souffrance indicible des habitants frustrés de loisirs. Aucune personne sensée ne peut admettre qu'une ville d'Algérie ou d'ailleurs, aussi importante que Béchar, ne puisse disposer d'un parc d'attractions. Le regard des citoyens reste braqué sur cette immense carence en particulier au mois de Ramadhan où les gens suffoquent déjà à cause du climat extrêmement chaud et l'ennui mortel, aggravés par l'absence de lieux de loisirs.L'unique endroit de distractions demeure le petit centre de loisirs familial de l'armée ouvert aux civils et dont la capacité d'accueil est très limitée. Alors les jeunes et moins jeunes de la région, après la rupture du jeûne trainent les pieds. Certains choisissent la mosquée pour les prières surérogatoires traditionnelles (tarawih), d'autres déambulent dans les artères de la ville sans but ou s'attablent aux terrasses de cafés et sirotent des boissons rafraichissantes des heures durant souvent jusqu'à l'imsak.Mais ces personnes sont unanimes à dénoncer l'absence flagrante de lieux de détente alors que, soulignent-ils, ces derniers existent dans les agglomérations du Nord. Il faut imaginer que la situation est encore plus pénible pour les milliers de familles cloîtrées chez elles et astreintes à longueur de journée aux travaux ménagers en période de jeûne. Même l'ancien jardin public communal dévasté par les intempéries et, autrefois, bouffée d'air pur pour des centaines de familles, est fermé pour cause de rénovation depuis quelques mois.Devant ce tableau morose, un espoir demeure tout de même: les familles devront patienter deux ou trois ans pour voir se concrétiser le projet d'un parc de détente et loisirs de 7 hectares à la sortie nord de Béchar et dont les travaux ont débuté il y a un an. En attendant, des centaines de familles prennent, depuis déjà plusieurs jours, le chemin à pied ou en voiture vers l'aéroport de Béchar à la recherche de fraicheur sur de maigres pelouses d'un rond-point à proximité de la clinique ophtalmologique algéro-cubaine.



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