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Draâ Ben Khedda, histoire d'une extension spectaculaire



Draâ Ben Khedda, histoire d'une extension spectaculaire
A l'origine, la ville de Draâ Ben Khedda, à 11 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya (Tizi Ouzou), était un simple village colonial de quelques maisons, carrefour réceptacle d'une population cosmopolite venant de multiples localités environnantes (Tirmitine, Matka, Tadmaït, Sidi Naâmane, Laâzib n Zamoum (Nacéria), Bordj Menaïel, Isser, Dellys, Sidi Daoud, Baghlia, ainsi que de M'sila, de Bouira?), à la recherche de l'emploi, notamment dans l'agriculture et l'élevage.Erigée au rang de commune par l'administration coloniale française un 24 février 1888, la localité de Draâ Ben Khedda fut baptisée alors au nom d'un noble et homme politique français de la fin du XVIIIe siècle, le Comte de Mirabeau.Elle reconquerra son nom d'origine en 1962. «Trônant» à 44 mètres d'altitude, ce chef-lieu de daïra, que la nature a conçu tel un plateau, connaîtra des inondations, comme celles de mars-avril 1974 ayant entraîné une submersion de nombreux sites et surfaces autour de la ville, avec beaucoup de dégâts matériels et même de pertes humaines, se rappelle-t-on. Enregistrant ensuite des extensions tous azimuts (cités Khelil, Benani, Raïah, Mahmoudi, Chaba, DNC ou 400 logements, Touarès, Mouldiouane?), la ville de l'ex-Mirabeau connaît, depuis notamment le milieu des années 1980, une urbanisation «précipitée», suivie de l'anarchie des squats de poches de terrains nus, y compris de trottoirs, cas du centre-ville.Comme par imitation «rivale», des restaurants, cafés et autres étalages commerciaux y sont érigés dans la précipitation, parfois en dur et carrelage luxueux sur quasiment toute la surface de ce qui appartient logiquement aux piétons, d'où la contrainte, pour ces derniers, de disputer aux voitures ce qui reste de la chaussée.Avec le chômage battant son plein, une démographie vertigineuse, phénomènes conjugués à ce désir insatiable de l'enrichissement immédiat, dans l'illicite généralement, il n'est pas aisé pour les autorités locales de trouver des solutions appropriées ni pouvoir satisfaire un tant soit peu aux innombrables demandeurs de travail.Plusieurs marchés couverts sont réalisés, mais restent, pour les uns, désespérément clos ; des commerçants bénéficiaires de carreaux préfèrent vendre leurs marchandises à l'air libre, où l'attraction est plus forte.De multiples squats d'importantes surfaces de terres nues, à l'image du «stade scolaire» transformé en un vaste parc d'engins lourds qui amochent toute la zone ou encore ces bâtisses de particuliers de 7 à 8 niveaux «incrustées», contre la volonté des habitants, entre des immeubles de cités ne dépassant pas 5 niveaux, sont d'autres «verrues» amochant par-ci, par-là ce qui reste «d'attrayant» pour ce centre urbain dont la population avoisine les 40 000 habitants.L'exécutif communal actuel, ayant hérité de moult cas de conflit et crise, opte pour l'aménagement de jardins publics sur plusieurs surfaces de terre récupérées, notamment à l'entrée du chef-lieu, une façon de les «sauver» de convoitises ayant tenté leur occupation illicite durant les décennies 1990 et 2000.Après une extension vers le sud (Touarès), le chef-lieu tend aujourd'hui ses tentacules vers l'est (zone d'activités), avec aussi les présents chantiers de réalisation de logements, par des Chinois, à la limite territoriale entre les 2 municipalités de Tizi Ouzou et de Draâ Ben Khedda, sur un vaste espace de terres agricoles. Une extension qui ne tardera certainement pas à greffer les deux villes en peu de «temps».





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