Algérie - A la une


Détente et joie
Les soirées animées par les stars locales du naïli attirent un grand monde. Le stade olympique de Djelfa, d'une capacité de 30.000 places, s'avère trop petit pour contenir le flux important, notamment de jeunes. Assoiffés de loisirs, ils viennent en masse écouter, applaudir et apprécier leurs idoles. Cheb Hocine (lauréat du concours Alhan oua chabab), Kassimo, Didia, Chergui Ali, Mohamed Chrik, pour ne citer que ceux-là, ont fait vibrer l'enceinte. Pratiquement, personne n'est resté sur place. La symbiose entre les artistes et les fans était parfaite et ponctuée de youyous. Jeunes et moins jeunes se sont prêtés à la danse sur les gradins et sur la piste. La joie et la liesse sont partout. Ce festival a mis du baume au c?ur des citoyens de l'avis de ceux que nous avons approchés. Des tubes connus à l'instar de Kader ya Kader, Kahoua khadra (café vert), Ya lalla ya turkia, Zdig dey dey, Maissa ya maissa etc », des chansons apprises par c?ur par tout le monde, sont reprises en ch?ur avec l'artiste. Les troupes de danse étaient nombreuses à accompagner les artistes avec la danse naïlie exécutée avec grâce.Une bouffée d'oxygèneCertains jeunes sans aucun moyen de transport ou ne pouvant s'offrir les services d'un taxi n'ont pas hésité à faire plusieurs kilomètres à pied, juste pour voir et écouter leurs chanteurs préférés. Même les personnes âgées ne sont pas restées indifférentes à cette fête qui a brisé la monotonie et la torpeur dans laquelle Djelfa est enveloppée durant la journée. Elles n'ont pas hésité à bouger leurs épaules aux sons de la musique. Les familles, à qui une partie du stade a été réservée, sont également nombreuses. Elles paraissaient heureuses de redécouvrir un patrimoine ancestral revivifié à la faveur de ce festival. Certaines mamans, ne voulant pour rien au monde rater cette occasion, pour partager un moment de délice et de communion avec les chanteurs naïlis, n'ont pas hésité à ramener leurs enfants en bas âge. Fodil, Kadiro, H'sinou, H'mida et Abdelkader, cinq camarades habitant l'ancienne ville de Djelfa et âgés entre 8 et 14 ans, sont peut être les futurs stars du chant et de la danse naïlis. Depuis l'ouverture du festival, ils viennent chaque soir chanter et danser. A la fin du spectacle, ils sont devant le portail attendant une âme charitable pour les transporter. Ni la fatigue du trajet ni celle des veillée tardives n'ont eu raison de leur fougue et passion pour l'art naïli. Pour eux, ce festival est comme une bouffée d'oxygène qui a rompu et cassé la routine. Abdelkader, le plus dégourdi du groupe, dira même que ce festival « est un tremplin pour les futurs chanteurs du style naïli ». Le couple H'Madia et leur trois enfants son t toujours présents au stade à la même place. Leur avantage est d'habiter à quelques mètres du lieu où se déroulent les festivités. L'épouse, avec sa voilette cachant son visage, n'hésite pas à bouger ses et se trémousser tout en restant assise. Quant aux jeunes filles et garçons, la timidité a laissé place à un défoulement poussé parfois jusqu'à la transe. La présence en force des éléments des services de sécurité a dissuadé les fauteurs de trouble. Aucune bousculade ni débordement de la foule que ce soit à l'entrée ou à la sortie du stade n'ont été enregistrés. Les Djelfaouis ont énormément apprécié ce festival.


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