Algérie - A la une

Des villageois ferment la RN 26 à la circulation



Des villageois ferment la RN 26 à la circulation
L'unique terrain de jeu dont profitent quatre villages mitoyens (Boumansour, Tiouririne, Halouane et Lfirma) et qui a été cédé par l'agence foncière à quatre investisseurs privés est au centre de cette colère.La RN26 a été bloquée hier par quelques dizaines de jeunes issus du village Tiouririne, jouxtant cet important axe routier reliant la wilaya de Béjaïa au centre du pays. L'action s'est produite spontanément la nuit dernière dans la localité de Tiouririne, dans la commune d'Ouzellaguen, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Béjaïa. Les jeunes de ce village venaient d'apprendre l'arrestation de l'un des leurs par les services de sécurité suite à une plainte déposée à son encontre au lendemain d'une autre manifestation survenue il y a deux semaines, lorsque les mêmes villageois apprirent que l'unique terrain de jeu dont profitent les jeunes des quatre villages mitoyens (Boumansour, Tiouririne, Halouane et Lfirma) a été cédé par l'agence foncière à quatre investisseurs privés. Pour s'opposer de manière ferme et catégorique à cette attribution, des jeunes de cette localité n'ont pas trouvé d'autres moyens pour exprimer leur opposition que de fermer la RN26 à la circulation, un axe principal qui relie Béjaïa à Alger par Bouira.Le bras de fer entre le maire de cette localité et les citoyens, notamment les jeunes de ce village, prend donc des proportions inquiétantes. Hier, les manifestants n'exigeaient rien d'autre que la libération de leur camarade, dont l'interpellation est intimement liée à l'affaire de l'attribution du terrain, objet du litige. Bien que le maire d'Ouzellaguen ait, en échange, proposé aux protestataires lors de la précédente manifestation un autre terrain équivalant à Hellouane. Mais malgré l'effort du maire d'Ouzellaguen, les jeunes tiennent mordicus à leur terrain quel que soit le rang des personnes qui souhaitent le prendre et quel que soit l'investissement qu'elles souhaitent réaliser et les retombées bénéfiques sur la localité en termes de richesse, de rentrées financières pour la commune et surtout en termes de création d'emplois directs et indirects au profit des jeunes de la localité et de la commune.La fermeté affichée par les autorités depuis, s'est de nouveau traduite par une réaction musclée aux conséquences incommensurables sur les usagers de la route en cette période de retour des vacances.Un énorme bouchon s'est formé dans les deux sens. Des véhicules restés à l'arrêt, pare-choc contre pare-choc. Sous un soleil de plomb, des familles et des enfants, ainsi que des malades qui attendaient qu'on les évacue vers des hôpitaux ou encore des gens qui avaient des rendez-vous importants sont restés bloqués ou contraints à de longs détours par Seddouk. La semaine dernière sur ce même axe routier, les villageois d'Aftis dans la commune de Boudjellil ont manifesté durant une semaine sans que personne ne daigne bouger le petit doigt. Il suffit de compter le nombre de gros camions bloqués dans les deux sens de la circulation pour se rendre compte des pertes causées par ce fléau sur le plan économique.Certains de ces gros camions transportent des matières premières pour les usines, beaucoup d'autres ont pour destination le port de Béjaïa où ils doivent procéder à l'enlèvement de marchandises en souffrance, sans compter ceux qui font des livraisons de produits alimentaires périssables pour les épiceries et les supérettes. Ainsi va Béjaïa!


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)