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Des tigres blancs au parc de Ben Aknoun



Des tigres blancs au parc de Ben Aknoun
« Le coordinateur européen chargé des hippopotames a étudié notre demande et après s'être assuré que l'entretien au niveau de notre zoo se fait dans les normes, il a validé le don de cet animal à partir du parc d'Amnéville », explique l'assistant du directeur général du parc zoologique de Ben Aknoun, Belayat, qui est également vétérinaire. Camba, logé dans une « chambre » climatisée, est l'une des plus importantes « acquisitions » du parc ces dernières années. Car la plus importante reste celle de tigres blancs du Bengale. Une espèce très rare dans le monde que l'Algérie accueille pour la première fois dans son histoire « zoologique ». « Le parc de Libreville, capitale du Gabon, avait un surplus de tigres. Il a donc accepté de nous faire don de deux femelles blanches et d'une brune de 8 mois et de deux mâles blanc et brun de deux ans. Tous nos échanges se font sans contrepartie financière. Mais il y a des exceptions. Cela nous arrive, mais très rarement, d'acheter des animaux », explique l'assistant du DG. Le transport de ces animaux se fait également d'une façon gracieuse grâce au concours de l'Armée nationale, toujours disposée, selon Belayat, à prêter main forte. Ces dons ont un but bien précis, celui d'assurer la reproduction de l'espèce. Ainsi, pour l'hippopotame Camba, il est envisagé de l'accoupler avec Nahra, une femelle de quatre ans née dans le zoo de Ben Aknoun. Un muret sépare le mâle et la femelle dans le « coin des hippopotames ». Des barreaux le remplaceront bientôt pour permettre un contact visuel entre les deux animaux avant d'engager le contact physique. « En 2010, nous avions ramené un hippopotame femelle en gestation, mais nous ne le savions pas, pas plus que les donneurs d'ailleurs. C'était une surprise pour nous. C'est ainsi que nous avions eu Nahra », explique-t-il. Plus timide que Camba, Nahra ne quitte pas sa mère d'une semelle dans le grand espace qui leur est consacré. Un espace qui connaîtra probablement une extension, d'après l'assistant du DG, si la famille des hippopotames s'agrandit. Idem pour les tigres blancs, les mâles précisément, qui devront s'accoupler avec une tigresse femelle, une ancienne locataire du parc. « Il faut savoir que les cinq tigres que nous avons ramenés sont frères et s?urs. Or, les accouplements consanguins sont à déconseiller car les nouveau-nés risquent soit de mourir, soit de souffrir de malformations. L'un des mâles donc va s'accoupler avec la tigresse du parc et afin d'avoir du sang neuf, nous comptons faire des échanges avec des parcs locaux d'El Taref, Oran ou Sétif, pour les accouplements », indique-t-il. Pour ce qui est de la nourriture et de l'encadrement de ces animaux, Belayat assure que les dispositions sont prises pour respecter leur régime alimentaire. De même qu'une équipe scientifique est mise en place pour accompagner les opérations de reproduction. Le vétérinaire fait aussi part de la grande expérience du personnel dans ce domaine. « Nous prêtons une grande importance à l'aspect sécuritaire. Nous avons des systèmes qui permettent l'entretien des loges, le déplacement des animaux et la distribution de la nourriture sans que l'animalier et les animaux ne soient en contact. Nous appliquons ces dispositifs à tous les animaux sauvages, y compris les gazelles, en prévention de comportements imprévisibles », dit-il.





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