Des surfacturations et des questions

L'affaire qui a secoué l'Assemblée populaire communale de Mohammadia, distante d'environ une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, risque sérieusement d'éclabousser des personnes au-dessus de tout soupçon, mêlées de près ou de loin à cette transaction de «restauration rapide», c'est-à-dire des aliments et des boissons à consommer sur place ou à emporter, réservées à quelques 650 éléments des services de sécurité, faisant parties du service du maintien de l'ordre lors de la visite du Premier ministre, M. Sellal, dans la wilaya de Mascara durant la première semaine du mois de janvier 2014.Concernant le chiffre de 650 éléments présents au cours du déplacement du Premier ministre dans la wilaya de Mascara, il a été balayé d'un revers de la main par des responsables qui ont voulu garder l'anonymat. Le nombre en question ne dépasse guère 300 éléments. Cependant, une expertise est nécessaire dans ces cas de gonflements grotesques d'additions et de soustractions à des fins occultes, qui sont légion dans la wilaya de Mascara, et ce, depuis quatre années. L'affaire de ces déballages de fausses factures ne date pas de deux jours, mais c'est une enquête de longue haleine diligentée par les services de la sûreté de wilaya, plus précisément de la brigade économique et financière en collaboration avec la sûreté de daïra de Mohammadia, qui ont scellé le dossier sulfureux de ballonnement de factures, et dont le dossier demeure ouvert à toutes fins utiles dans ces genres de situations. Selon les informations qui circulent, le montant intégral des factures réclamés est de l'ordre de plus de 600 millions de centimes, qui a vu l'achat des matelas, couvertures et autres articles similaires affectés aux services de maintien de l'ordre, pour une durée qui n'a pas dépassé 36 heures. En plus de ces aberrations qui en disent long, il y a lieu de souligner qu'une commande de 2,6 quintaux de bananes a été du lot de cette virée du Premier ministre, et ce, uniquement dans la daïra de Mohammadia. L'interlocuteur qui a pris la main dans cette transaction des plus immorales n'est autre que le frère du président de l'APC de ladite commune, qui gère les affaires de son épouse détentrice d'un registre de commerce, intitulé commerce de détail de matériel et fournitures pour les cantines et grandes cuisines de collectivités. Une aubaine, qui a fait en sorte que cette transaction commerciale, typiquement familiale a permis aux uns et aux autres de se servir à outrance, sans retenue ni modération pour se mettre plein dans les poches, et ce, vu l'anarchie dans la gestion des collectivités locales dans la wilaya de Mascara. En plus de cette affaire des plus exécrables, il y a lieu de souligner que les mêmes services de sécurité se sont penchés sur l'achat des pièces détachées qui ont vu plusieurs individus ayant relation avec le parc communal dont le P/APC (FLN) ,entendu dans le cadre de cette nouvelle intrigue. Pour rappel, durant le mois de Ramadhan 2014, nous avons fait état d'un détournement de 600 colis alimentaires qui ont été charriés illégalement du parc communal vers un local appartenant à un élu de l'APW pour des raisons qui demeurent floues. Onze personnes ont été entendues sur procès- verbal par les services de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Mohammadia, dont le dossier a été transmis à la justice, pour trancher sur cet arrangement qui se chiffre à des centaines de millions. Enfin, la question qui taraude les esprits reste de savoir si le P/APC de Mohammadia a été forcé de signer des factures imaginaires ou plus précisément «gonflées» et quelle mouche a piqué ce dernier pour dénoncer ces énormités 10 mois après ' Qui sont réellement les donneurs d'ordres, qui pullulent dans la wilaya de Mascara, si donneurs il y a, et pourquoi l'impunité dans des affaires de corruption, détournements et autres affaires de couffins de Ramadhan qui ont terni l'image de marque de la wilaya de Mascara, a l'exemple des assemblées de Mascara, Tighennif, Mohammadia et autres communes ' La justice a pris des sanctions qui n'ont pas été entérinées par les services de la wilaya pour mettre fin aux fonctions des mis en cause. Y a-t-il connivence ou accord occulte dans cette affaire des plus scandaleuses qui n'est pas à sa première cuvée dans la wilaya de Mascara ' Pour conclure, le premier responsable de la wilaya, qui fait dans la sélection entre la presse indépendante, publique et autres télévisions a terni cette relation presse-wali, et il nous est impossible de joindre les protagonistes pour amples d'informations concernant cette grave affaire, pour confirmer ou infirmer ces allégations des plus dangereuses. Des accusations établies ou simple man?uvre politicienne '