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Des sites archéologiques délaissés


Des sites archéologiques délaissés
Six manifestations sont prévues dans le cadre de la célébration du mois du Patrimoine, organisé cette année sous le thème de la numérisation pour la conservation des archives de la bibliothèque du musée public national Cirta Constantine.«Effectivement, c'est une autre étape que nous abordons et qui consiste en la numérisation de toutes nos archives, le but étant de mieux les conserver, mais aussi de leur mettre un accès plus en adéquation avec les nouvelles technologies de l'heure ; d'ailleurs, la première journée sera consacrée au rôle de ces technologies dans la conservation du patrimoine», nous expliquera Mme Keltoum Daho-Kitouni, directrice du musée Cirta. Sur un autre registre, notre interlocutrice, en collaboration avec le laboratoire de recherche archéologique de l'université Alger 2, organisera un débat autour du thème «La civilisation numide», en plus d'une sortie à Timgad avec les participants à cette journée technique.Questionnée sur l'apport de l'archéologie, une discipline qui reste méconnue du grand public, bien que la ville de Constantine recèle un patrimoine très riche, notre interlocutrice nous dira : «Il faut savoir que notre pays n'a pu avoir ses premiers archéologues qu'en 1986, sans aucune spécialité, c'est une discipline qui exige beaucoup de temps pour disposer de chercheurs aptes à réaliser un travail en profondeur.» Et d'ajouter : «Dans un premier temps, il faut cerner les lieux qui recèlent tous ce potentiel archéologique pour dégager une esquisse qui inventorie tout ce qui peut l'être, notamment en sites et en pièces de différentes natures, et à partir de là, d'autres recherches, plus poussées, pourront être enclenchée.»Pour Mme Dahou-Kitouni, beaucoup reste à faire dans un domaine qui ne manque pas d'intérêt et qui aurait pu apporter énormément à notre patrimoine, souvent laissé à l'abandon. C'est le cas des vestiges de Tiddis ou du Tombeau de Massinissa, deux trésors archéologiques majeurs, qui nécessitent une prise en charge sérieuse. Elle nous dit, à ce sujet : «Il faut savoir que Tiddis, de par son architecture et sa position géographique, reste unique dans son genre, d'où un intérêt particulier ; quant au Tombeau de Massinissa, beaucoup reste à faire, notamment avec certaines dégradations qu'il a subies.»Le mois du Patrimoine, tel qu'il est prévu, mérite selon, notre interlocutrice, une plus grande attention de la part de tous, car dit-elle, «le patrimoine est l'affaire de tous, car nous avons le devoir, d'abord, de le connaître, puis de le préserver, à plus forte raison que nous nous apprêtons à célébrer l'autre manifestation culturelle de 2015, une opportunité réelle pour valoriser notre patrimoine, dans toute sa richesse et sa splendeur».


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