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Des professionnels saluent la décision



Des professionnels saluent la décision
Du coup, la pêche au corail ne sera pas ouverte jusqu'à l'adoption du nouveau texte de loi, laisse entendre, d'ailleurs, la même source. En tout cas, les plongeurs algériens seront privilégiés, selon les professionnels qui se sont réunis, ce jeudi, avec le ministre pour discuter de l'organisation de la filière. Pour ces corailleurs, la réouverture de la pêche au corail prévue, donc, pour cette année serait la solution idoine pour freiner le braconnage dont fait l'objet cette ressource pourvoyeuse d'emplois, selon certains professionnels qui saluent la décision du gouvernement de suspendre la fermeture de cette activité. Et pour cause, depuis 2000, date d'interdiction de la pêche au corail, « le braconnage a commencé à fleurir. Plus de 550 embarcations sortaient tous les jours, saccageant, à coup de dragage, la faune marine », a dénoncé Ali Chaïb, ex-exploitant de corail, depuis 1976, contacté par téléphone. D'ailleurs, « le commandant Cousteau avait, à l'époque, fortement dénoncé la technique de la pêche au corail consistant à draguer les fonds marins à l'aide de la croix de Saint-André ». « En 2001, l'Etat a décidé la fermeture de l'activité pour déterminer la biomasse du corail algérien malgré nos protestations. Nous avons ensuite fait une proposition pour un sondage, mais elle a été refusée », a souligné M. Chaïb. Depuis, le terrain a été laissé aux braconniers en l'absence d'un cadre juridique. C'est pourquoi, des professionnels sont pour la réouverture de cette pêche mais dans un cadre officiel, selon leurs représentants de Bejaïa, Tipasa, Oran et d'El Taref.M. Chaïb a estimé que la réouverture de la pêche au corail viendra, en effet, dissuader et décourager les braconniers qui, « depuis 13 ans, pillent et détruisent les richesses et la faune maritime nationale ». Selon lui, la reprise de cette activité assurera une plus-value socioéconomique qui, en plus de sa valeur économique, peut créer jusqu'à 1.000 emplois directs. D'autant que, depuis 2007, il n'y a pas eu de vente aux enchères de corail alors que la quantité avoisine les deux tonnes. Toutefois, ce corailleur préconise de laisser la région d'El Kala au repos à cause de la surexploitation et du saccage qu'elle a subis 13 années durant. Pour ce faire, il suggère que « les embarcations soient retirées ». Ils sont actuellement une quinzaine de corailleurs à El Taref, selon ce professionnel. La période de pêche débute au mois de mai et se termine fin octobre. Durant ce délai, le plongeur n'a pas le droit de dépasser 120 plongées.Vers l'ouverture et la fermeture successives tous les 5 ansPour l'étude initiée entre 2006 et 2008 avec un sous-marin français, elle n'a jamais été présentée aux professionnels, a-t-il affirmé. L'étude a été réalisée dans le but de partager en 5 secteurs l'espace marin algérien et prévoir un cycle de pêche de cet animal marin tous les cinq ans suivi d'un cycle identique de repos afin de lui permettre de se régénérer. Concernant l'exploitation, les professionnels nationaux sont « contre la concession aux étrangers ». Toutefois, M. Chaïb suggère « le recours au savoir-faire étranger indispensable pour une période transitoire ». Dans ce sens, il propose de faire appel aux étrangers dans le cadre de la professionnalisation de la filière par le biais de la formation. Selon lui, « en deux ou trois ans, les corailleurs nationaux pourraient maîtriser leur métier et devenir compétitifs sur le marché international ». Pour cela, « le savoir-faire des Italiens est indéniable en la matière », ajoute-t-il. Avant l'interdiction de la pêche au corail, ils étaient une centaine de corailleurs. En 2000, il n'en restait que 24. Actuellement, 11 embarcations armées en équipement de pêche au corail sont inscrites auprès du ministère de tutelle.


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