Des installations sportives à l'abandon

Récemment inaugurées, deux piscines et une salle omnisports situées dans les communes de Aïn Bessem et Bir Ghbalou, à l'ouest de Bouira, sont fermées depuis plusieurs semaines.Des centaines d'athlètes sont livrés à eux-mêmes. Ces installations ne sont pas opérationnelles pour des raisons inconnues. La piscine de Aïn Bessem, ouverte dans la précipitation en juillet dernier, a été réalisée sans aucune norme de sécurité, accusent des membres du mouvement associatif local, en justifiant cela par le fait que les responsables du secteur n'ont pas tardé à procéder à sa fermeture. Selon nos informations, la cave où sont installées les machines est inondée. Aucun personnel qualifié n'a été mis en place pour faire fonctionner cet équipement. Qui est responsable de cette défaillance ' Les sportifs accusent ouvertement le directeur de la jeunesse et des sports (DJS) de Bouira d'être à l'origine de ce dysfonctionnement. «Nos responsables bricolent et s'aventurent avec les moyens financier», soulignent-ils dans une correspondance adressée au wali de Bouira.«L'équipement de la piscine de Aïn Bessem tombe à chaque fois en panne, pour cause d'absence d'un personnel qualifié», précise-t-on. Les innombrables défaillances des responsables du secteur ne s'arrêtent pas là. Le cas de la piscine implantée dans la commune de Bir Ghbalou est flagrant. Cette structure censée être initialement une piscine semi-olympique n'est finalement qu'un bassin d'initiation à la natation. Un cadre de la direction de la jeunesse et des sports est catégorique : «Cette piscine n'a jamais fonctionné depuis son inauguration par l'ancien ministre des Sports, Mohamed Tahmi.Elle ne répond à aucune norme.» Plusieurs requêtes dénonçant cet état de fait ont été envoyées au ministre de tutelle et au président de la Fédération algérienne de natation, afin d'intervenir pour mettre un terme à cette situation qualifiée d'«anarchique». Par ailleurs, le mouvement associatif dénonce le déficit en encadrement technique et affectation anarchique du personnel.A titre d'exemple, des conseillers sportifs spécialisés en basket-ball et en football ont été affectés, sur décision du DJS, à la gestion des piscines et autres salles omnisports.D'autres se sont retrouvés même entraîneurs, précise-t-on. La fermeture inexpliquée de ces installations sportives, due incontestablement à une mauvaise gestion et surtout à des défaillances dans les réalisations, prive des milliers d'athlètes des compétitions nationales. Toutes nos tentatives pour joindre le DJS de Bouira sur cette affaire ont été vaines.