Depuis le dernier attentat sanglant de Sousse, en Tunisie, ayant fait plus d'une trentaine de morts la semaine dernière, les autorités tunisiennes sont à la recherche de solutions pour le sauvetage du secteur du tourisme, lourdement touché par cette vague d'attentats. Outre les multiples incitations et encouragements décidés au profit de l'activité touristique, notre voisin de l'est entend aller plus loin en rendant possible même l'usage et le change du dinar algérien sur son sol. La mesure a été évoquée, il y a quelques jours, par le chef de cabinet du ministère tunisien du Tourisme, Nabil Bezouiche. Ce dernier avait expliqué lors d'une émission radiophonique, que les autorités tunisiennes, en concertation avec leurs homologues algériennes, entendent faciliter le change de la monnaie nationale, le dinar, tout comme le rouble russe, dont l'objectif principal autre d'attirer davantage de touristes des deux pays (Algérie-Russie). La Tunisie, qui a subi de plein fouet les incidences et les affres du printemps arabe, est actuellement à la recherche de la formule idoine pour relancer un secteur névralgique pour l'économie tunisienne. Les pertes annoncées pour les prochains mois, selon des observateurs, seraient chiffrées à environ 400 millions de dollars. Une conjoncture qui, semble-t-il, explique et motive le recours des autorités tunisiennes à une mesure aussi sensible qu'importante que celle la convertibilité et de «l'exportabilité» du dinar algérien. C'est du ressort de la Banque d'Algérie, attestent les observateurs.Mais quoi qu'il en soit, l'annonce faite par le responsable tunisien impose et ouvre la voie à de nombreuses questions dans la forme et le fond. Il convient de rappeler, pour la forme, qu'une telle annonce devrait émaner des autorités monétaires des deux pays. En fait, seules les banques centrales détiennent les prérogatives de revoir les réglementations relatives à leurs propres monnaies nationales.Quant au fond, l'on s'interroge sur cette annonce qui coïncide avec la mise en application de l'obligation du paiement par chèque qui connaît déjà ses premières oppositions au sein de la classe politique.
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Posté Le : 02/07/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Smaïl Boughazi
Source : www.latribune-online.com