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Découvrir et protéger



Découvrir et protéger
Sous le patronage du ministère de la Culture, un riche programme est tracé pour mettre en valeur les richesses tant matérielles qu'immatérielles dont regorge notre vaste pays. Des portes ouvertes, des expositions, des colloques ainsi que des conférences porteront sur la vulgarisation de cette richesse qui témoigne d'un passé glorieux qu'il faut préserver et faire connaître aux générations montantes. L'Algérie recèle des vestiges de toutes les périodes car les différentes civilisations qui se sont succédé, ont laissé leurs empreintes éternelles. Durant ce mois, l'on s'attardera sur ce qui a été accompli et sur ce qui va être réalisé pour préserver ou sauver ce qui peut être sauvé. Le chapitre de la Casbah est un lourd dossier. Bien que les politiques se soient penchés sur son sort, il n'en demeure pas moins que le temps presse quant à une solution définitive pour sa sauvegarde. Chargée d'histoires et de symboles, haut lieu des faits d'armes durant la Révolution, la Casbah mérite mieux qu'un arsenal juridique non appliqué sur le terrain. Et ce ne sont pas les compétences, encore moins la volonté des associations pour la préserver des outrages du temps et des hommes, qui manquent. D'aucuns espèrent une volonté et un sursaut politique pour la sauver. L'autre dossier relevant du patrimoine est la découverte d'une civilisation prospère engloutie durant la colonisation. En entreprenant les travaux du métro à la Place des Martyrs, les architectes ont découvert une ville sous la ville. Des pièces de monnaies, des cruches et autres ustensiles de cuisine en terre datant du 4e siècle ont été déterrés. Décision a été prise immédiatement de faire une bouche de métro muséal pour allier transport et culture. Les musées seront à l'honneur durant ce mois puisqu'ils vont accueillir des personnes avides de découvertes. Un musée national comme le Bardo possède une collection préhistorique d'objets paléolithiques et néolithiques à découvrir. Il abrite également des collections algériennes provenant de fouilles mais aussi étrangères dans le cadre d'échanges avec des musées étrangers. La pièce rare et la plus importante du musée est le squelette de Tin Hinan, la reine des Touareg. Des actions en direction des collèges et lycées sont prévues un peu partout.Concernant le patrimoine immatériel, l'Algérie a enregistré un pas important en organisant des festivals de la danse et de l'art culinaire, les légendes, les contes et la musique. Ne se contentant pas de les organiser, elle a 'uvré pour les inscrire sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco. C'est le cas de l'Ahellil du Gourara (2008), de la Chedda de Tlemcen (2012), du pèlerinage annuel au mausolée de Sidi Abd el-Qader Ben Mohammed dit « Sidi Cheikh » (2013) et les pratiques et savoirs liés à l'imzad des communautés touareg de l'Algérie, du Mali et du Niger (2013). La création ces dernières années de parcs culturels dans l'Atlas saharien et à Tindouf s'intègrent dans cette politique de recensement et de sauvegarde des richesses et de mise en place d'une gouvernance qui préserve la biodiversité. Le patrimoine, comme les autres « œuvres » littéraires ou scientifiques font partie de notre existence et de notre identité. Leur vulgarisation, étude, préservation ou encore leur réhabilitation doivent faire l'objet d'une protection particulière. Est-ce le cas de nos vestiges livrés à l'abandon et au désintéressement de nos gouvernants '





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