Algérie - Généalogie et Familles connues

Culture/Tlemcen : Si tu vas à Rio, n'oublie pas de... "chanter" les Moros Si le Brésil des Banou Barzal m'était conté: De Carmona à Brasilia via El Hodna


Culture/Tlemcen :  Si tu vas à Rio, n'oublie pas de...
C'est le Brésil qui vient d'abriter la coupe du monde de football 2014 qui a vu la qualification des Verts. Mais combien de supporters et officiels arabes, notamment algériens savent qu'ils ont foulé le sol, pardon la terre de leurs ancêtres, les Banou Barzal dont le pays hôte a tiré le nom(ainsi que le patronyme Berrezal). Au fait, la famille des Berrezal d'Algérie(dont le doyen des journalistes) aurait dû être représentée parmi la délégation officielle présente au Brésil dans le cadre de la coupe du monde. Nonobstant la FAF, version Raouraoua, n’en a cure,le sport(show business) et la culture(identité) ne faisant pas toujours bon ménage.

Selon les historiens, les Arabes furent les premiers à fouler cette terra nullius isolée du reste du monde par les abîmes abyssaux de l'Océan atlantique. Leur capacité inégalée à apprivoiser les eaux périlleuses de l'Atlantique leur a valu une place de choix à bord de la flotte commandée par le navigateur portugais Pedro Alvares Cabral, qui a permis, il y a 500 ans, d'arrimer l'Amérique latine au monde civilisé.
Dans les ouvrages d'histoire, il est rapporté que les victimes de l'inquisition espagnole(appelés Morisques), qui ont pris le large pour fuir la persécution et l'oppression religieuse, ont trouvé refuge dans cette terre inconnue et sauvage qu'était le Brésil, alors peuplé de tribus guerrières d'Amazonie.
Selon l' historien algérien le Professeur Ibrahim Fakhar Fajjar , citant à l'appui de sa thèse une conférence de Tewfik Al-Madani donnée au Caire en 1959,la découverte de l'Amérique auraient eu des antécédents arabes ; d'après lui, le nom du Brésil viendrait des Banu Barzal de Msila(Moyen Atlas) et des vestiges arabes auraient été trouvés en Amérique(Voir Les Banu Barzal de Msila au Brésil ou la légende de Christophe Colomb(Revue Al-Thaqafa en arabe, Alger, 1974). Pour sa part,Rolf Reicher, cité par Louis Cadaillac dans une étude intitulée "Le problème morisque en Amérique,suppose, sans apporter des preuves, que des Morisques ont dû trouver refuge au Brésil. Ses études étudient d'autres moments de la présence « musulmane » au Brésil(In « Musulmanos no Brasil », revue Almenara;Madrid, 1971).A mentionner que cette tribu berbère(de rite ibadite) fonda le royaume de courte durée de Taifa de Carmona(Seville) en Al-Andalus au XIe siècle. Selon Roger Botte , aux Xe-XIe siècles, les ibâdites des Banû Barzal instaurèrent un imâmat dans al-Andalus(In Les réseaux transsahariens de la traite de l'or et des esclaves au haut Moyen Âge : VIIIe-XIe siècle).Aux Arabes se sont joints, par la suite, les esclaves africains musulmans embarqués vers le nouveau monde pour travailler dans les plantations de canne à sucre.L'histoire ne retient pas toutefois grand-chose de cette première présence arabo-musulmane au Brésil, la culture et la civilisation des nouveaux arrivants ayant été, en quelque sorte, diluées dans la culture locale faite d'un brassage original entre le mode de vie occidental des colonisateurs européens, des us et coutumes des indigènes et de la culture nègre...(In Les Arabes du Brésil: De l'immigration aux Mille et une Nuit de Paulo Coelho).
L'histoire de l'immigration au Brésil est marquée par l'arrivée, l'installation et l'intégration d'une importante communauté arabe depuis la fin du XIX siècle, une réalité que ce pays partage avec d'autres pays d'Amérique Latine lesquels ont dû être en contact avec la culture arabo- musulmane à partir du 16 siècle.
La présence musulmane au Brésil daterait selon certaines hypothèses, du temps où les morisques, descendants de captifs et d'esclaves et de Portugais convertis au catholicisme, furent expulsés du Portugal en 1496.Plus tard, les "malês"' sont arrivés au XVII au Brésil; selon les chercheurs, ils sont aujourd'hui absorbés et dissouts dans la population catholique et la communauté des afro-brésiliens.
La majorité des musulmans qui vivent actuellement au Brésil, sont pour la plupart d'origine libanaise et syrienne et ont immigré vers l'Amérique Latine et le Brésil en particulier à la fin du XIX siècle puis en masses successives à partir de la fin des années 1950 marquée notamment par l'arrivée de Palestiniens. Aujourd'hui, il est difficile de donner des chiffres sur le nombre exact des musulmans vivant au Brésil, a-t-elle observé, ajoutant que selon le recensement réalisé en 2010, la communauté musulmane atteindrait plus de 35.000, alors que pour des institutions islamiques, ce chiffre est estimé à près d'un million de personnes établies dans l'ensemble du pays.En revanche, certains chercheurs estiment que ce nombre s'élève à environ 300.000; le nombre des musulmans a augmenté dans ce pays latino-américain, à la faveur notamment de la conversion à l'islam, un phénomène relativement récent qui s'est développé à partir de 2001, pour atteindre aujourd'hui près de 50 pc dans certaines communautés(In Les musulmanes du Brésil : les communautés, les institutions et les identités", ouvrage coordonné par Fatiha Benlabbah, directrice de l'Institut des Etudes Hispano-Lusophone (IEHL) et Silvia Montenergo, professeur d'anthropologie à l'Université nationale de Rosario en Argentine).
A ce titre, la langue du pays de la Samba, le portugais(du fait de sa colonisation par le Portugal) compterait quelque 3000 mots d'origine arabe. Voici un tableau à titre indicatif:

« Mots en portugais issus d'un mot en arabe »:
açúcar ; adobe ; alcachofra ; aldeia ; alfabaca ; alface ; alfajor ;alfazema ; alguacil ; Almeida ; almofada ; alquequenje ;alvanel ;anil ;armazém ;arroz ;até ;azeite ;Bahrein ;cádi ;califa ;cenoura ;cifracuscuz ; Darfur ;enxaqueca ;Fátima ;garrafa ;Manama ;marfim ;Marrocos ;oxalá ;refém ;roque ;
Tibete ;xarope

Quelques mots portugais d'origine arabe
A almofada : al-mkhada
(l'oreiller, le coussin)
As algemas :
(les menottes)
O arroz : rauz
(le riz)
O algodão : al-qutun
(le coton)
Azul : azrag
(bleu)
O almanaque :
(l'almanach, le calendrier)
A azeitona : zeïtoun
(l'olive)
A alcachofra :
(l'articahut)
O azeite : zite
(l'huile d'olive)
A alcatifa : al-catifa
(la moquette)
O açúcar : socore
(le sucre)
O álcool : a-chrab
(l'alcool)
O alecrim :
(le romarin)
A aldeia : a-douar / al daira
(le village)
A alfombra :
(le tapis)
O alfaiate : al-khaïate
(le tailleur)




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)