Constantine - Ziadia, du quartier au … «douar»

Des habitants du quartier "Ziadia" sont tombés à bras raccourcis sur les services de la commune, décrivant une situation chaotique qui caractérise leur cité.

«Notre quartier est laissé, totalement, à l'abandon et s'en va à la dérive», expliquent, avec véhémence, les citoyens.

Dressant un sombre tableau, hier, sur les ondes de la radio régionale, ces résidents ont clamé «nous sommes envahis par la saleté, à cause de l'absence d'enlèvement des ordures ménagères, par les chiens errants et les rats qui prolifèrent dans cet environnement malsain et menacent la santé, voire la vie des riverains, plus particulièrement celle des enfants qui passent leur temps libre à jouer aux pieds des immeubles par manque de terrains de jeux aménagés à leur intention, car les espaces verts sont envahis par des vaches qui viennent brouter, sous les fenêtres des locataires, les caves des immeubles sont inondées et dégagent des odeurs nauséabondes, les conduites d'eaux usées et d'eau potable sont éclatées et non réparées».

A ces scènes de cauchemar, ont poursuivi les plaignants, il faut ajouter «l'absence d'éclairage public qui laisse le terrain libre aux agressions de nuit, et enfin il faut voir l'état de rues, crevassées et inondées, par temps de pluie, ainsi que l'aspect extérieur des immeubles qui n'ont pas été touchés par un pinceau de peinture, depuis leur construction, il y a plus d'une trentaine d'années».

De guerre lasse, les habitants de ce quartier oublié, situé sur les hauteurs de la "ville des ponts", ne l'appellent plus que par le sobriquet de «douar Ziadia».

Interpellé par ce torrent de récriminations et de plaintes, le chef de la Délégation communale M. Benhamouda Abdelmalek a répondu, point par point, aux plaintes des riverains du quartier.

«En ce qui concerne les problèmes touchant aux immeubles, a-t-il commencé, cette question relève de la compétence de l'Office public de gestion immobilière (OPGI) et non de la commune comme le croient, à tort, les citoyens».

Ensuite, a poursuivi cet élu, il y a juste une quinzaine de jours «nous avons organisé une battue dans le quartier pour éliminer le phénomène des chiens errants et effectuer des tournées pour placer de la mort aux rats dans chaque immeuble».

A propos de l'éclairage public et de l'enlèvement des ordures ménagères, continue M. Benhamouda, cette tâche relève de «la compétence de l'établissement public communal de travaux (EPCT) et le rôle de la délégation urbaine se limite au contrôle de l'activité de cette entreprise et lui faire parvenir, éventuellement, les réclamations des citoyens à ce sujet».

En ce qui concerne la réfection des rues, dira encore, l'intervenant, «je pense que des travaux de réfection ont touché, récemment, toutes les rues de la cité, sauf une zone où l'état de la route nécessite un réaménagement, de fond en comble. A ce sujet, nous avons établi un rapport succinct que nous avons présenté aux services techniques de la mairie, en recommandant de refaire cette route, complètement».

A la fin de son intervention, le délégué urbain de Ziadia a demandé aux citoyens de s'armer d'un peu de patience et de collaborer, effectivement, avec ses services pour venir à bout de tous les problèmes qui les touchent.