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Constantine en passe de rattraper son retard


Constantine en passe de rattraper son retard
«Le temps de l'incinération des déchets hospitaliers est révolu. D'autant qu'en la matière en Algérie, nous faisons n'importe quoi ! On continue à bruler nos déchets d'une manière archaïque. Dans la plupart des cas, les virus ne sont pas tués, car la température des fours n'atteint pas les 1200 degrés exigés».Ce sont là les déclarations des professionnels de la Santé, lors d'un séminaire, tenu en 2011. Le traitement de déchets hospitaliers pose toujours problématique. Les résultats d'une étude de l'OMS, conduite dans 22 pays en voie de développement, ont indiqué que la proportion des établissements de santé qui n'éliminent pas correctement leurs déchets de soins est de 18 à 64%. L'incinération ayant montré ses limites, la banalisation s'impose peu à peu comme la meilleure alternative. Le prétraitement par banalisation des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI) constitue une avancée considérable dans le domaine. Il autorise une réduction jusqu'à 80% du volume.La problématique du traitement des déchets hospitaliers n'en sera plus une dans quelques temps au niveau du CHU de Constantine.La technique dite de banalisation y sera adoptée dés la réception prochaine des équipements. L'Algérie qui souffre de cette situation à travers ses structures hospitalo- universitaires, notamment, semble plus réceptive aux nouvelles technologies qui prennent à bras le corps le problème des déchets hospitaliers et le solutionne comme par enchantement.Oran, Tizi-Ouzou et Sétif en sont précurseurs. Constantine leur emboite le pas pour être à la tête du peloton des CHU qui ont recours à ce procédé adéquat pour surmonter le problème. En effet, Constantine a signé, il y a quelques mois, un contrat d'achat avec un fournisseur européen pour la livraison de deux banaliseurs, a-t-on appris auprès du chargé de la communisation de l'établissement, Aziz Kaabouche.Cet équipement utilise des sources thermiques et hydrauliques (vapeur) pour traiter des déchets hospitaliers qui, à la fin du process, sont réduits en sciures pour préserver l'environnement et le milieu hospitalier.Plus explicitement, cette technique permet de transformer les déchets potentiellement contaminés en déchets de type ordures ménagères (OM), le prétraitement par banalisation des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI) constitue une alternative à l'incinération. Il autorise un traitement des déchets au plus près du lieu de production (hôpitaux, cliniques,?), une réduction jusqu'à 80% du volume et une diminution de la masse selon la proportion de liquide, d'où une réduction des transports de déchets dangereux.C'est aussi une solution économiqueen comparaison avec les solutions d'incinération ou autres méthodes actuelles. Car, la méthode d'incinération est hautement décriée par les experts qui assimilent les incinérateurs à des bruleurs pollueurs qui posent d'autres soucis environnementaux.Pour ce qui est du cas du CHU,la mission des traitements des déchets générés est confiée à un sous traiteur, domicilié à Ain M'lila qui assure quotidiennement, dés 7 heures, la levée et le transfert de la collecte. Des dépenses qui seront réduites une fois les deux banaliseurs réceptionnés et misen service. Car, ce nouveau traitement permettra la récupération des déchets sous forme de copeaux stériles, assimilables à des ordures ménagères qui seront compactées et acheminées vers l'incinération.L'impacte du traitement par banalisation est positif à plus d'un titre. Selon les statistiques, l'Algérie produit annuellement 32 000 tonnes de déchets sanitaires. Selon une enquête menée récemment, il en ressort que «60% des déchets hospitaliers non brûlés se retrouvent dans les décharges et dans les nappes phréatiques, pour s'introduire par la suite dans notre alimentation».Selon la ministre de l'Aménagement du territoire, et de l'Environnement, Dalila Boudjemaa, qui s'exprimait en marge du 1er Forum international du Réseau algérien des femmes en économie verte (RAFEEV),organisé il ya quelques mois,400 incinérateurs de déchets hospitaliers sont disponibles actuellement contre seulement 48 en 2000. L'Etat gagnerait encore plus si la banalisation est généralisée.




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