Algérie - Urbanisme

Constantine, Cadre de vie: Une charte esthétique pour les commerces du centre-ville



Constantine, Cadre de vie: Une charte esthétique pour les commerces du centre-ville




Les commerces situés sur trois des principales artères du centre-ville, à savoir la rue Abane-Ramdane (ex-Rohault de Fleury), le Boulevard Mohamed-Belouizdad (ex-Saint-Jean), et la rue Bouderbala (ex-Petit), vont bénéficier, au cours des prochaines semaines, de la mise en place d’une charte esthétique, prenant en compte les vitrines et les enseignes et ce, dans le but d'homogénéiser les devantures entre elles et d’harmoniser la décoration avec l’architecture des bâtiments.

A ce sujet, une réunion, tenue jeudi après-midi au siège de l’APW, a regroupé les autorités locales, à leur tête le wali, Hocine Ouaddah, le directeur de l’Office de promotion et de la gestion de l’immeuble (OPGI) et le directeur des impôts, et des représentants des commerçants activant au niveau desdites artères.

Dans son allocution inaugurale, le premier magistrat de la wilaya a insisté sur la nécessaire implication des exploitants des magasins dans l’initiative lancée par l’exécutif laquelle passe, notamment par une contribution financière au coût de l’opération: «Les artères du centre-ville ont un aspect repoussant, et pour une ville de la stature de Constantine, cela est vraiment regrettable. L’Etat est disposé à aider à l’amélioration de la situation, mais les commerçants doivent également s’impliquer. En contribuant à hauteur de 400.000 à 600.000 DA, ils bénéficieront d’une exonération d’impôts, en plus de réaliser une plus-value certaine et d’offrir aux visiteurs, notamment les délégations invitées dans le cadre de la manifestation Constantine, Capitale de la culture arabe 2015, une fidèle vitrine de la ville», dira-t-il tout en précisant que ceux qui rechigneraient à mettre la main à la poche se verront appliquer les «dispositions réglementaires prévues par la loi», et en insistant sur l’effort de sensibilisation à entreprendre auprès des commerçants, on notera que la coordination régionale de l’Union générale des commerçants et artisans (UGCAA), qui était également représentée, doit jouer le rôle d’interface auprès de ces derniers.

De son côté, M. Inineb Atef, directeur du cabinet d’architecture auquel a échu l’opération, présentera à l’assistance les principes généraux de celle-ci, en prenant comme échantillon la rue Abane-Ramdane, artère commerçante par excellence composée des constructions de type colonial et d’immeubles Art déco.

Se basant sur le travail effectué par son cabinet au niveau de la rue Larbi-Ben-M’Hidi (Alger), l’orateur proposera une homogénéisation des devantures qui tiendra compte de certaines «pathologies» à l’image de la disparité entre les systèmes de fermeture, de celle entre les matériaux utilisés (marbre, bois, aluminium…), et de la présence d’éléments dissonants comme les paraboles «qui doivent être enlevées et remplacées par des antennes collectives» et les unités de climatisation «qui doivent être cachées».

Enfin, au sujet du lancement effectif de l’opération, le wali annoncera qu’il était tributaire de la volonté des commerçants concernés, tout en avançant le délai d’un mois pour le début des travaux au niveau de la rue Abane-Ramdane (photo), première artère à bénéficier de cette «cure de jouvence».

Issam B.

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