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Commentaire
Désormais, tous les Algériens s'interrogent et s'inquiètent sur la situation qui prévaut au M'zab. Comment des communautés qui vivaient en parfaite harmonie et dans un climat d'extrême tolérance depuis des siècles se sont-elles mises brusquement à se faire la guerre ' Les autorités, malgré la bonne volonté affichée, n'ont pas pu éteindre l'incendie. Et personne ne peut croire que les ibadites et les malékites sont des va-t-en guerre invétérés. Qui est alors derrière ce drame 'Qui attise la haine et à qui profite le crime ' En visite à Ghardaïa, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a dénoncé sans le citer un «pays frère» qui est en train de manipuler des gens. Lui emboîtant le pas, Ahmed Ouyahia, ministre d'Etat et directeur de cabinet à la Présidence, et qui lui aussi est assez bien placé pour savoir ce qu'il dit, a parlé de «la main de l'étranger» et n'a pas eu des mots assez durs pour dénoncer Kameleddine Fekhar, un agitateur très connu dans la région. Lui, également connu pour sa pondération, n'a donné aucun nom, mais tout le monde a compris que les responsables parlent du Maroc.Ce n'est un secret pour personne que ce pays ne verrait pas d'un mauvais ?il la déstabilisation de l'Algérie et il a toujours travaillé dans ce sens. Des informations officieuses signalent que des militants autonomistes font le pied de grue chez les services marocains, lesquels n'hésitent pas à financer leurs activités si elles sont destinées à affaiblir le voisin. Il n'y a guère de surprise à cela. L'hostilité du palais royal à l'égard des Algériens est proverbiale. Sans remonter jusqu'à l'Emir Abdelkader, on se rappelle que notre pays a été agressé en 1963, c'est-à-dire immédiatement après son accession à l'indépendance, par les FAR avec l'objectif d'annexer Tindouf.Cette hostilité s'est nettement accentuée depuis que l'Algérie a exprimé sa franche opposition à la colonisation du Sahara occidental par le Maroc et à soutenir les résolutions de l'ONU sur le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Pour se venger, le roi Hassan II a ouvert des camps d'entraînement en territoire marocain pour le GIA. A un émissaire du président Liamine Zeroual, qui s'étonnait d'un tel comportement, il avait répondu sèchement : «C'est ma réponse à votre appui au Front Polisario.»Force est de constater que ces sentiments n'ont pas fléchi d'un iota. Au-delà de l'affaire du drapeau algérien enlevé du consulat algérien à Casablanca par des «manifestants» et piétiné sous l'?il bienveillant des policiers, l'Algérie est depuis de très nombreuses années la cible d'une véritable agression à travers le déversement sur le marché national de tonnes de drogue, dont une partie est produite sur les terres royales. Sous d'autres cieux, une telle agressivité aurait été considérée comme un casus belli. Il n'est donc pas étonnant que les services marocains s'impliquent, s'ils le peuvent, dans des sujets sensibles algéro-algériens. Comme l'avait affirmé le défunt Houari Boumediène :«Le Maghreb des peuples» n'est pas pour demain.




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