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Cité saker à Skikda


Cité saker à Skikda
Les habitants, qui s'opposent à la réalisation de ce projet devant leurs immeubles, semblent avoir trouvé un arrangement avec le propriétaire, mais ils espèrent une réaction positive des autorités.Les habitants de la cité Saker, et à travers leur association de quartier, entendent poursuivre la lutte pour préserver leur espace vital. Ils affichent clairement leur refus de voir un centre commercial venir s'implanter devant leurs immeubles. «Le propriétaire vient d'acquérir l'emplacement de 200 m2 d'une ancienne boulangerie qui existait sur ces lieux, et envisage d'élever un centre commercial en R+3 sur un espace de 400 m2, ce qui risque de nous cloîtrer dans nos demeures.On comprend mal le fait qu'on ait permis au nouveau propriétaire d'investir dans ce genre de commerce sans prendre en considération les avis des riverains», déclare d'emblée un membre de l'association de la cité qui a pris contact avec notre bureau. Munis d'une pétition portant les signatures de plus de deux cent habitants de la cité, les membres de l'association estiment que l'ensemble des riverains voit d'un mauvais ?il l'incursion d'un centre commercial de trois étages en plein cité populaire. «Nous craignons déjà de subir les aléas des chargements et déchargements des marchandises, sans parler de la densification de la circulation dans ces lieux.On va nous priver du seul espace qui nous permettait, à nous, de respirer un peu et à nos enfants de jouer en toute sécurité», rajoutent les membres de l'association. Ces derniers commencent alors par saisir des responsables locaux pour les sensibiliser à leur cause, puis au début du mois du Ramadhan, ils passent à une autre forme de revendication en accrochant des banderoles dans leur cité pour signifier clairement leur mécontentement. «Pour montrer notre bonne foi, on a pris attache avec le propriétaire du terrain en question pour lui suggérer d'implanter son centre sur une autre assiette domaniale, située à quelques encablures du terrain de l'ancienne boulangerie, juste à côté de la maison de la culture en cours de construction.Il a accepté ; seulement, les pouvoirs publics doivent, maintenant nous aider pour que cet investisseur puisse mener à bien son projet, sans que cela gêne quiconque. On a eu à rencontrer le maire de Skikda pour lui faire part de cette proposition, et on attend qu'il engage les démarches nécessaires pour le transfert de ce terrain», rajoutent nos interlocuteurs. Approché, M. Haddouche, le propriétaire du terrain a tenu d'abord à préciser qu'il a acquis ce terrain en toute légalité. «Je l'ai acheté à son ancien propriétaire. Je dispose de toutes les pièces administratives prouvant que j'ai acheté 400 m2 et non 200 m2 seulement, comme on le laisse entendre. Vous pouvez venir vérifier la véracité de ce que je dis. Ceci d'une part.D'autre part, j'ai eu à m'entretenir avec les représentants des habitants de la cité pour tenter de les convaincre de me laisser travailler sur mon bien, d'autant plus que mon projet ne les dérange pas. Il est situé à plus de 20 m de leurs immeubles. Je leur ai même promis que les 50 postes d'emplois que génèrera le centre commercial seront exclusivement réservés aux jeunes de la cité», déclare M. Haddouche. Au sujet de la proposition de transférer son projet sur l'assiette proposée par les habitants, il dira qu'il n'y voit aucun inconvénient. «Moi je veux juste réaliser mon projet et mon intention n'est pas de nuire à ces habitants.Oui, si les pouvoirs publics m'offrent cette opportunité d'implanter mon projet en face de mon terrain, je ne dirai pas non», conclut-il. En attendant, les habitants poursuivent leurs démarches pour trouver une solution «On continue quand même de faire signer notre pétition. A Skikda, on ne sait jamais?.»




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